Il existe beaucoup de faits divers, mais il n’existe pas beaucoup d’écrivains talentueux capables de raconter un fait divers. Le fait divers raconté dans le roman en question est l’assassinat d’une famille par deux cinglés un 15 novembre 1959.
Ce qui marque dans le roman c’est la méthode que Truman Capote utilise pour nous raconter l’histoire.
Il commence par faire un récit sur la vie des victimes, sur leurs habitudes, leurs comportements et tout d’un coup on fait une découverte macabre. Cette famille dont on a su apprécier les membres sont morts ; brutalement assassinés. Et on découvre les deux cinglés qui ont perpétrés le crime. Tout de suite tu ressens de l’empathie pour les victimes et de la haine noire pour les meurtriers.
Puis l’auteur nous narre l’histoire de ces deux personnes, en switchant entre leur enfance malheureuse et leur cavale après le meurtre. On n’oublie presque la haine qu’on est logiquement sensé éprouver pour ces malades.
Ensuite bang !! Les meurtriers sont arrêtés et ils nous racontent de sang-froid comment ils ont assassiné les Clutters et ce sans remord. Là et tu te dis qu’ils méritent la mort.
Pendant leur procès tout se jouait si l’on devait condamner les criminels à mort. Mais vue la piètre performance de leurs avocats et la monstruosité de leur acte, ils seront finalement condamnés à mort. Cependant une question reste en suspens chez le lecteur : c’est la question de la peine de mort.
Est-ce-que parce qu’une personne a tué des humains qu’elle mérite la peine de mort ?
Ne sommes-nous pas pareil à ces assassins quand nous « jury » acceptions qu’ils soient pendus pour leur crime ? La peine de mort est-elle la solution ? Nous devons tous répondre à ces interrogations ! C’est une question latente auquel l’auteur nous amène à réfléchir car il humanise également les deux criminels qui ont une enfance et adolescence de merde.