Couverture hypnotisante, un sympathique félin me fait de l'oeil. Vais-je assister à une redite des Fourmis façon ronron?
L'entame a de quoi ravir qui aime nos compagnons à moustaches, et puis très vite on comprend que l'action principale va se porter sur les événements extérieurs qui semblent tirailler ce monde futuriste. Bastet, femelle au pelage noir et blanc apprend à découvrir le monde des humains aussi bien que les relations existantes entre les hommes et son espèce, grâce à un voisin chat doté d'une ouverture supplémentaire et artificielle sur le monde.
Même si je connais le goût de Werber pour la science-fiction et la projection dans un futur de tous les possibles, j'aurais intimement apprécié voir évoluer les protagonistes dans le monde actuel mais au travers des yeux d'un chat. Dans ce livre, le contexte géopolitique et technologique différant du nôtre, on peine à savoir si on doit prendre les ressentis des chats comme une approche fantastique et imaginée ou si c'est issu de recherches et d'études comme cela avait pu l'être pour les fourmis.
Par moments, très sincèrement, j'ai décroché. Le concept de faire partir les matous dans des considérations mystico-psychologico-historico-religieuses, c'est parfois complexe à assimiler.
Cependant le message général, universaliste, et on peut le dire antispéciste, est intéressant. Si la fresque historique retraçant le destin commun des hommes et des chats est vraie, il y a eu un travail fouillé de recherche sur un aspect méconnu.
En conclusion, je me suis demandé quel type de livre j'avais lu et comment je devais le percevoir. Si c'est un roman à 100% imaginaire, l'exercice donne un résultat qui se lit aisément, même si je lui reprocherais ses longueurs et ses redites. Si le but est d'apprendre des choses, c'est trop dilué dans un contexte quasi-post-apocalyptique qui détourne le lecteur de cette approche.
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