Pas une critique!

Lu chez Le Livre de Poche (éd.18).

Un point de départ intéressant prétexte à une observation distanciée de l'Homme, étonnamment mignonne pour un auteur avec une si longue carrière et souffrant de quelques prérequis de l'histoire potentiellement difficiles à accepter : le "Troisième Oeil" aurait gagné à ne pas se voir détailler ainsi par exemple, tandis que certains trouveront la crise humaine servant de toile de fond plutôt rapide, etc.
Un problème constant né du postulat du roman et que l'auteur n'a su gérer rend une lecture pourtant très facile, en partie grâce à un texte rédigé dans un français simplissime et à un sens assez "cinématographique" du découpage, assez cahoteuse : l'héroïne, Bastet, passe constamment de l'incompréhension de certaines notions et mots humains à l'utilisation d'autres concepts de même envergure (sans éducation préalable à ce sujet par son maître en "humain", l'accro à l'internet Pythagore*).

L'intrigue apocalyptique, relativement plate et sans réelle importance pour le livre malgré l'espace qui lui est alloué, laisse très régulièrement place à des morceaux d'encyclopédie tirés de l'internet² assez divertissants et des élucubrations mystiques.

Score: 5/10
Plaisir: 3/5

J'avais beaucoup aimé Les Fourmis au collège (seul livre lu de cet écrivain), d'où mon intérêt pour ce roman, mais cette nouvelle tentative de Werber dans la "philosophie-fiction" animalière s'avère trop digeste en voulant probablement s'adresser à des novices de l'auteur et des enfants, qui apprécieront sans aucun doute une telle découverte.