Ce qui est original dans ce roman ce n'est pas tant le thème abordé (l'extinction de la civilisation humaine sur Terre) que la façon dont il est traité : les chiens sont devenus la nouvelle race dominante de la Terre, ils ont oublié leurs liens avec les hommes, ils ont même oublié l'existence de l'homme. Ils s'échangent quelques récits légendaires au coin du feu. Ce livre est la compilation chronologique de ces récits. Chacune des huit légendes est pleine de termes et de concepts étrangers à l'esprit canin. Il est donc introduit par une note explicative qui essaye d'expliquer ce qui est véridique dans l'histoire qui va suivre et ce qui est pure invention, avis de spécialistes canins à l'appui.

L'histoire qui s'étend sur plus de 10.000 ans est celle du lent dépeuplement de la Terre des origines vers d'autres planètes. Les hommes restés sur Terre s'isolent peu à peu. Un scientifique donne la parole au chien. Le chien, abandonné par l'homme est élevés par des robots. Il devient la race dominante et oublie ses liens avec l'homme. Il développe des savoirs inconnus de l'homme et oublie de réfléchir comme ce dernier...

Nombreuses analogie avec d'autres œuvres de SF (postérieures) :

Dans la construction du récit comme dans le thème, j'ai beaucoup pensé à Fondation d'Asimov et au cycle Terre des origines d'Orson Scott Card. Dans ces deux sagas, l'histoire est racontée sur plusieurs millénaires et on suit quelques personnages ou concepts qui font la trame au récit.

Il y a aussi un thème récurrent dans la science fiction : le retour à la terre des origines qui a été abandonné par l'homme quand il est parti conquérir l'espace, la planète mère de l'humanité. 'Demain les chiens' donne une explication à l'abandon de la planète mère.

Jenkins, le robot pluri-millénaire de Demain les Chiens annonce R.Daneel Oliwah et Giskard dans le cycle des robots d'Asimov. Daneel est le robot qui accueille les hommes sur la Terre des origines à la fin du T5 de Fondation.

Un autre point commun avec le cycle des robots d'Asimov : les terriens qui s'isolent de leurs semblables, devenus agoraphobes, ils vivent entourés de robots dans des propriétés immenses et désertes.
rivax
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le 18 janv. 2011

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