Tomber par hasard sur "Des milliards de tapis de cheveux" à la bibliothèque et se souvenir que ce livre avait une très bonne réputation. Le lire, accrocher et ne pas en sortir.

Une chose qui est très destabilisante dans la lecture d'un livre ou d'une nouvelle, c'est l'incipit : les première lignes. Car, il faut rentrer dans la tête d'un personnage, comprendre son univers, les enjeux de l'histoire, les personnages secondaires et accrocher à sa quête. Vous n'avez pas souvenir de livre auquel il vous a fallut à y reprendre à deux ou trois fois pour lire la première page tant vous décrochiez, mais dont tout le reste est resté limpide et agréable à suivre ? Moi si.

Et c'est justement ça le génie de "Des milliards de tapis de cheveux" : nous avons des dizaines voire des vingtaines d'incipits, car chaque chapitre commence dans la tête d'un personnage différent de celui d'avant, sans qu'il soit établit forcément un lien de cause à effet avec le précédant chapitre ou que l'histoire soit dans la même temporalité que la précédante. Pourtant toute la force de la première histoire, celle d'un homme obligé de tuer son fils pour une histoire de tapis qu'il forme avec les cheveux de ses femmes pour un empereur lointain est tellement énorme qu'elle pousse le lecteur à dévorer chaque chapitre constitutant des micros-histoires en espérant en apprendre plus sur cette tradition et comprendre la finalité de la chose.

Et c'est là le génie d'Eschbach, c'est que non seulement, la conclusion du livre est amplement satisfaisante mais en plus, il aura réussi à créer tout un univers avec ses lois, ses absurdités, sa moralité très pessimiste. Un must !!
le-mad-dog
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le 7 mars 2014

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Mad Dog

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