Steinbeck raconte l'histoire de paysans du début de siècle. Qui s'engueulent pour un oui ou pour un non. Qui ne peuvent dépasser leur condition très pauvre car leurs maigres revenus partent en jeux, alcools et filles de joies. Qui ont de petits rêves mais beaucoup trop grands pour eux.
Je ne peux m'empêcher de comparer ces gens aux pauvres de nos jours. Pauvres économiquement et/ou culturellement. Eux aussi s'invectivent pour un rien. N'ont de recul sur rien. Ont des rêves que le peu d'éducation et de rencontres qu'ils font ne leur permettent pas d'atteindre. Cette misère sociale, de personnes cherchant un peu de compagnie, un toit et le couvert, se retrouve désormais dans d'autres endroits, avec ou sans travail. Mais au fond, le propos reste le même.
A l'image de Lennie, ils ne sont pas méchants mais le manque de culture et d'argent en font des personnes pour personne.