Connue pour son très célèbre roman "P.S. I love you", Cecelia AHERN s'est essayée ici à un nouveau genre.

Attirée par la couverture du livre, j'ai de suite accroché à ce que la quatrième de couv' m'a envoyée.

Une dystopie "Jeune Adulte" (ce que je n'aime pas ce nom ...) avec un thème plus ou moins d'actualité : la perfection.
Ce que l'on recherche tous plus ou moins et surtout l'image qu'une part de nous souhaite renvoyer.

Publié en mai 2017 j'ai fait sa connaissance il y a quelques mois.
Bonne ou mauvaise rencontre?

L'univers dystopique par excellence : un "gouvernement" dictatorial (ici appelé "La Guilde"), des rebelles (Celestine, même sans le vouloir), des victimes (les imparfaits) et une remise en cause du système quasi-permanente qui nous fait réfléchir un tant soit peu sur la véritable définition du mot "perfection".

Celestine, l'élève modèle, la "surdouée" des maths qui a déjà son avenir tout tracé va être confrontée à une situation où sa réaction va, en plus de la surprendre elle-même, changer sa vie et celle de tout son entourage.
Au début, on a un peu de mal à l'encadrer. L'archétype même de la première de la classe et du mouton qui suit le troupeau.
Puis soudain, le revirement de situation. On commence à bien l'aimer. Elle commence ENFIN à réfléchir et à ouvrir les yeux. Elle grandit.
Et du statut de suiveuse elle va se retrouver en un rien de temps, et à son insu, en tant que "leadeuse" d'une cause dont elle ne connaissait rien jusqu'alors, aidée par ses proches et des rencontres inattendues.

On va la punir pour un choix on ne peut plus "humain" et on va en faire un exemple.

Le "parfois il faut choisir l'imperfection pour être parfait" trouve tout son sens dans l'histoire de Celestine.

On s'attache aux personnages, on en déteste certains.
On se doute plus ou moins de ce qui va se passer, pas de grandes surprises mais j'ai envie de dire, çà passe bien.
La fin nous tient bien en haleine pour le deuxième tome. On a envie de savoir la suite, prévisible peut-être, mais on veut savoir.

On se pose des questions sur ce côté "perfection" que l'on peut avoir et que l'on peut entendre et/ou subir parfois au quotidien. On s'interroge aussi un peu sur le paraître, totalement en raccord avec notre société actuelle.
Et pour le coup, l'auteure (oui j'emploie ce terme que je trouve bien plus joli) a bien réussi son pari "dystopique" si je puis dire.

J'ai beaucoup aimé ce roman catégorisé dans la section "Jeune Adulte".

Oui, je disais plus haut que je n'aimais pas ce nom parce que j'estime (ceci n'est que mon avis) qu'il n'y a pas de lecture pour "jeunes" ou pour "moins jeunes" et que tout le monde, à n'importe quel âge, peut lire tel ou tel livre (Oui, lire du Nietzsche ou du Rousseau a 15 ans c'est possible ... dur ok mais c'est faisable, j'en suis la preuve, et on est tout autant capable de s'interroger sur telle ou telle problématique si l'on a un minimum d'esprit critique et d'ouverture d'esprit... ceci n'est que mon avis).
Alors effectivement, ici on nous raconte l'histoire d'une jeune ado. Mais, que l'on ait 15 ans, 35 ans ou 50 ans (voir plus) on peut tout à fait se retrouver dans le personnage de Celestime.
Je trouve aussi ce terme assez péjoratif et réducteur. Je n'aime pas les "cases" et ce que celles-ci peuvent représenter (à tort bien souvent).
Je me revois encore avec ma fille de 6 ans dans une librairie demander au libraire s'il avait en stock je ne sais plus quel titre (oui j'ai des petits soucis de mémoire parfois) qui se classait justement dans cette catégorie. Je revois sa tête quand il m'a demandé si c'était pour offrir, sans doute sous-entendu à un(e) "jeune" et que je lui ai répondu que c'était pour moi ... Cette tête ... bah oui j'ai plus de trente ans et j'aime les romans dits "Jeunes adultes".

Pour en revenir au livre de Cecelia AHERN, j'ai été agréablement surprise par l'histoire et la manière très fluide dont elle est écrite.

Je recommande ce livre aux personnes désireuses de s’intéresser aux dystopies. Pour une première fois je trouve ce roman bien adapté.
La lecture est vraiment simple. On ne se perd pas dans des flash-backs incessants.

Clairement, ce n'est pas LA saga de l'année (le terme saga est là un peu fort ... il n'y a que deux tomes) mais ce roman vaut le coup et mérite d'être connu.

Manadell
8
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le 21 oct. 2018

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Manadell

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