Dix, c'est le titre. Un, c'est ma note. Ne pas confondre. Surtout pas.

Il est rare que je sorte le 1, mais je crois qu'il n y a vraiment rien à sauver dans Dix.

Dix, c'est l'histoire d'un roman qui veut rendre hommage à un autre, mais qui ne garde pourtant rien de ce qui faisait la force de cette source d'inspiration. Je vais essayer de relever rapidement tout ce qui ne va pas dans le roman.
Déjà, à mon avis, le problème numéro 1 du roman de Carteron c'est qu'elle propose des personnages complètement caricaturaux et très antipathiques. Tous. Dans Dix petits nègres, on avait droit à des criminels, certes, mais finalement on arrivait à s'attacher à certains, malgré nous, espérions que certains survivent, et parmi les protagonistes, il y en avait des remarquablement intéressants. Ici, chaque personnage est traité de façon minable, et il est absolument incongru de voir de quelle façon l'auteure les traite, les décrivant comme des personnages déguelasses etc. Bref, il n y a rien à sauver, tout est à jeter, tout le monde à vomir. Et en plus, ils sont tous complètement crétins et n'ont qu'un seul trait de caractère.

Le second problème, c'est qu'aucune idée propre au roman n'est exploitée. L'île "piège" aurait pu être intéressante, mais en fait dès les pièges sont expédiés en 2 pages, et tous les pièges sont mortels, jamais un personnage ne parviendra à se montrer plus malin qu'un autre piège. Je ne comprends pas non plus en quoi on pouvait prétendre à un escape game culturel, l'utilisation des personnages de mythologie ou de contes est dérisoire, on ne sait plus qui est associé à quoi, c'est bâclé comme pas possible, ça n'apporte absolument rien à l'histoire.

Enfin, je dirai qu'il n y a aucune tension dans le récit. Déjà, il faut dire qu'on se fout royalement de la mort des personnages vu la façon dont l'auteur les traite. Mais en plus, il faut attendre 40 pages avant la fin pour qu'une petite paranoïa s'installe, chose qui était passionnante chez Agatha Christie. Ici, non seulement les personnages sont débiles, mais en plus ils sont abrutis au point de ne pas voir qu'ils sont tombés dans un piège avant la toute fin du bouquin. Et quand enfin l'idée émerge, paf, c'est fini et jamais les personnages n'ont vraiment tremblé. Quand ils comprennent qu'un truc ne va pas, ils meurent. Mais quel est l'intérêt de tout ça ?

Je rajoute que le livre est écrit à la truelle, il y a des moments où on ne comprend pas vraiment ce que veut dire l'auteur, la description de certains pièges est calamiteuse. D'ailleurs, jamais l'auteure ne parvient à nous faire plonger dans son récit, je n'ai absolument eu aucune image de l'île (les descriptions sont très pauvres, que ça soit pour l'île ou la demeure).

Un roman où il y a tout à jeter, rien à garder, à part la volonté de rendre hommage à un classique du genre : 10 petits nègres.