Dracula est un classique qui a introduit le mythe du vampire dans la pop culture. En créant ce monstre, Stoker est entré dans la légende.
Le récit est raconté par plusieurs personnages sous forme de journaux intimes et mémos en sténographie, chacun parle de leur journée et ce qui s'est passé. J'ai bien aimé cette forme de narration original. Les nobles ont la meilleure plume et les gens plus lambda s'expriment comme des paysans. L'intrigue est bourrée de suspenses et de mystères et d'une écriture maîtriser et agréable à lire. Avec ce roman, Stoker introduit toutes les capacités et vulnérabilités du vampire : sa vulnérabilité au soleil, sa peur des crucifix, sa transformation en chauve-souris, l'ail qui le repousse, sa sensualité érotique, sa bestialité, son reflet qui ne se reflète pas sur un miroir, ou encore un pieux enfoncé dans son coeur peut le tuer. Grâce au personnage de Lucy, on peut suivre l'évolution et la transformation lente d'un infecté en vampire, j'ai trouvé ses passages très glacants... Les thématiques sont la religion, la croyance et l'humanité.
J'ai eu un peu de mal à le finir, puisqu'il est souvent long ou lent. Mais bizarrement, à chaque fois que je reprenais ma lecture, il se passait quelque chose d'intéressant qui permettait à l'intrigue d'avancer et qui me passionnait.
Jonathan Harker et sa femme Mina, Lucy, Docteur Sheward et Van Helsing, sont les conteurs de cette histoire. Personnellement, j'ai beaucoup aimé les passages racontés par Jonathan et Mina.
Ce roman est également un grand roman gothique, à l'atmosphère sombre et étrange : le château de Dracula ou le brouillard.
Malgré quelques longueurs, j'ai beaucoup aimé ce roman et je vous le recommande.