Le premier livre du jeune prodige Marien Defalvard m'a tout à la fois agacé et enchanté. Pétri de références et de culture, l'ouvrage lorgne sans conteste du côté de Proust et de Rimbaud. Le garçon doué et faisant preuve d'une belle maturité et d'une connaissance indéniable du genre humain se regarde parfois écrire, jouant de la langue et des néologismes avec un bonheur inégal pour ses lecteurs. Néanmoins, il sait faire entendre une voix inédite, où la mélancolie et le mal de vivre s'enracinent dans le monde contemporain dont il mesure, au cours des années et des différents endroits où il emménage plus ou moins durablement, l'avilissement et la médiocrité grandissants. Un retrait du monde, une fuite de ses congénères terriblement séduisants, portés la plupart du temps par de belles trouvailles stylistiques, gâchées quelquefois par une lourdeur affectée et inappropriée. Mais on attend avec impatience la suite du travail du jeune auteur qui s'est vu récompensé du Prix de Flore en 2011.
PatrickBraganti
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le 8 janv. 2013

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