C'est mauvais.
L'histoire tient sur un timbre poste.
Ellana est secourue et élevée par des hobbits de la forêt, puis part à la recherche de ses origines à la ville du coin, là où, après plein d'aventures, elle décide de devenir Jedi.
Et bien sûr, Ellana est super-méga-surdouée de la mort, perso over-cheaté à 1 000 000 d'xp dès le début de partie, son maître jedi est rien de moins que le meilleur d'entre les meilleur, le plus brave d'entre les plus braves, et le plus cérébral d'entre les plus cérébraux (et ça vole pas haut, ça reste du Bottero, hein...).
Il n'y a absolument aucune originalité, tout est téléphoné, on ne s'inquiète pas un instant pour notre héroïne gros-bill qui réussit sans effort tout ce qu'elle entreprend.
L'univers est celui d'Ewilan. Bottero a voulu l'approfondir, alors on a droit à des méchants bandits et des méchants mercenaires assassins, et puis on a droit à des poètes à l'eau de rose, aussi. Le style de poèmes d'ado tout pourri : un vers pour la situation, un vers pour l'action, un vers pour la sensation.
Je ne résiste pas à vous donner un exemple :
Crète de sable à perte de vue
Regards entrelacés
Eternité
Wouaou. Et ça, c'est profond. Enfin, ça se veut profond... ça me rappelle les "ton père c'est un voleur, il a fauché les étoiles du ciel pour les mettre dans tes yeux" de ma prime jeunesse.
Ce livre est vraiment surcoté sur senscritique, il a clairement des notes qu'il ne mérite pas. Non, il ne mérite ni 9 ni 10, ce n'est pas un monument de la littérature, il n'est pas, à aucun moment, un livre évènement, une ligne rouge dans la production littéraire pour la jeunesse.
C'est un roman de gare, rien de plus, qui n'arrive pas un instant à la cheville de livres jeunesse plus récents comme, par exemple, "Les fiancés de l'hiver", de Christelle Dabos.
Une histoire qui se prend trop au sérieux, rien de plus qu'un navet littéraire.