Une journaliste du 21ème siècle retrouve la trace d' une fillette juive au destin tragique.

Il s’agit d’un roman en deux parties. La 1ère partie, raconte l’histoire de Sarah, une fillette juive française qui a subi la rafle du Vel d’Hiv et qui sera témoin d’un nombre important d’actes atroces. La 2ème partie, raconte celle de Julia Jarmond, une journaliste américaine qui réside à Paris et qui va vivre dans l’appartement de sa belle-famille et qui découvre par hasard, la triste histoire de Sarah. Elle décide de mener l’enquête et nous emmène sur les traces de la fillette.

L’auteure de ce roman, qui est paru en 2007 et qui a été réédité en 2008 aux éditions « Héloïse d’Ormesson », (368p.) n’est pas une inconnue. Tatiana de Rosnay est une journaliste et écrivaine française qui a déjà publié un nombre important de romans. Tatiana de Rosnay a commencé l’écriture de ce roman en 2002, après avoir visité les camps de Drancy et de Beaune-la-Rolande. Elle a rencontré des personnes qui avaient vécu la terrible rafle du Vel d’Hiv en France, en 1942. Emue par cette horrible et douloureuse histoire, elle a alors décidé d’écrire un roman basé sur ces faits. Ses personnages principaux : Sarah et Julia Jarmond vont nous emmener au travers d’une enquête palpitante et triste. « Elle s’appelait Sarah » nous conte l’histoire d’une fillette juive qui vit, en 1942, dans le Paris occupé par les Nazis. Sarah et ses parents sont arrêtés et envoyés au Vel d’Hiv, puis transférer vers un camp de transit dans la campagne française. Tandis que ses parents sont déportés vers un camp de concentration, Sarah parvient, avec une amie, à s’enfuir .Elles sont toutes deux, recueillies par un couple de paysans d’Orléans. Sarah veut se rendre à Paris pour retrouver son petit frère qui est resté enfermé dans le placard de son appartement. Plus tard, en 2002, dans « la ville lumière », Julia Jarmond, une journaliste américaine découvre par hasard, qu’une famille juive avait habité dans son futur appartement, occupé pendant la guerre par sa belle –famille. Elle décide de retrouver la trace de cette famille : que sont devenus Sarah et son petit frère Michel ?
« Où es-tu mon petit Michel ? Mon beau Michel.
Où es-tu maintenant ?
Te souviens-tu de moi ?
Moi, Sarah, ta sœur.
Celle qui n’est jamais revenue. Celle qui t’a abandonné dans ce placard.
Celle qui croyait que tu étais à l’abri. »

Je vais vous faire un aveu : je ne lis pas beaucoup de romans car ce n’est pas dans mes habitudes. Je lis essentiellement des biographies liées cependant à la deuxième guerre mondiale. Quand j’ai commencé à lire ce roman, je savais à quoi m’attendre et je ne me suis pas trompé. En effet, les faits sont tragiques mais la manière dont l’auteure les relate nous pousse à lire pour savoir ce qui s’est réellement passé. J’ai beaucoup aimé l’écriture simple. J’apprécie aussi le fait que l’auteure rappelle une histoire peu connue et particulière, car les bourreaux étaient dans la police française. J’ai dévoré ce roman qui m’a mis dans les pas de cette petite fille au destin tragique. L’auteure m’a tenu en haleine grâce au style très proche d’une enquête d’un roman policier. Qu’était-il arrivé à Sarah ? Cette histoire nous plonge dans la réalité de la guerre mais aussi dans celle des personnes qui ont survécu et qui doivent se reconstruire et affronter la vie avec des blessures profondes qui jamais ne cicatriseront….Cela doit nous rappeler qu’aujourd’hui, les guerres dans le monde, laissent des victimes qui toute leur vie devront se battre contre leurs souffrances intérieures.

Julien Vanvarenberg 1BD
julien_vanvaren
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le 12 avr. 2013

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