Paris, 1942/2002

J'ai beaucoup apprécié lire cet ouvrage. Avant ma lecture, je ne connaissais que les grande lignes de ce qui s'était passé lors de la rafle du Vel' D'hiv'. En réalité, mes connaissances se basaient principalement sur le film La Rafle, que j'avais vu il y a un peu plus d'un an (et que je conseille d'ailleurs car il est bouleversant et très émouvant). Le roman Elle s'appelait Sarah est un très beau livre, qui m'a fait prendre conscience de ce qui s'est passé lors de cette rafle, organisée principalement par les troupes françaises, et non les troupes allemandes. Tatiana de Rosnay nous fait prendre conscience de l'horreur des événements, en nous faisant nous attacher à ses personnages.
Tout d'abord, on découvre le point de vue d'une petite fille. Française, mais fille de polonais juifs. On suit son histoire, à partir du moment où elle se fait déporter avec sa famille. Le personnage de cet enfant est impressionnant. À travers ses sentiments qui nous sont décrits, le lecteur peut tenter d'imaginer ce que pouvait ressentir les déportés juifs. Puis, la situation décrite ensuite dans le vélodrome m'a donné envie de pleurer. L'auteure décrit une situation tellement atroce... Le pire, c'est de se dire que cela n'est pas seulement de la fiction, mais bien la réalité. Le parcours de la petite fille est réellement touchant, et je pense que c'est elle mon personnage préféré de tout le roman.
Puis, on nous présente ensuite le personnage de Julia Jarmond. Une journaliste d'origine américaine, de 45 ans, qui vit depuis 25 ans à Paris, et qui doit écrire un article pour la commémoration des 60 ans de la Rafle du Vel' D'hiv'. Son personnage, sa personnalité, son histoire, n'ont rien à voire avec la petite fille juive. Mais leurs vies vont se retrouver mêlées de manière inattendue. J'ai beaucoup aimé ce personnage également, car Julia est plus moderne. Le parallèle qui est fait entre la petite fille de 10 ans en 1942 et cette femme de 45 ans en 2002 peut d'ailleurs être déroutant. Mais je l'ai trouvé très intéressant. Julia est une femme très persévérante qui recherche à tout prix la vérité. Elle tente à tout prix de faire en sorte que sa vie aille bien, mais doit cependant faire face à certains problèmes. C'est un personnage fort qui est esquissé par Tatiana de Rosnay.
Dans ce roman, comme je le disais, le parallèle est fait entre la vie de ces deux personnages, mais également entre le Paris (et la France en général) de 1942 lors de la Rafle du 16 juillet, et le Paris de 2002 dont Julia est tombée amoureuse. Dans le roman, les points de vue s'alternent, un chapitre sur deux : une fois on est en 1942, aux côtés de la petite fille, une fois en 2002 avec Julia. Ce qui m'a déçue dans ce livre, c'est la façon dont se termine l'histoire... J'ai trouvé que certains sujets abordés n'étaient pas assez approfondis, et la toute fin m'a laissée sur ma faim... Même si je suis quand même satisfaite de ma lecture, et que je pense toujours que c'était un excellent livre!

Pour terminer, je dirais que je conseille à tout le monde de lire ce roman, car cela permet d'en savoir plus sur cet événements qui a marqué la France pendant la Deuxième Guerre mondiale, de manière plus subtile qu'un simple documentaire.