Eriophora
6.8
Eriophora

livre de Peter Watts (2018)

Que sera-t-il advenu de l'Humanité dans soixante millions d'années?


Le roman de Peter Watts dispose d'une possible réponse : les Humains voyageront dans des astéroïdes évidés, comme l'Eriophora, un immense caillou d'une cinquantaine de kilomètres de diamètre et ayant en son coeur une singularité créant une gravité artificielle adéquate à l'espèce qui a dominé notre planète avant d'en partir à jamais.


Les missions sont dangereuses, comme le fait d'ouvrir une porte sur une créature de cauchemar, lovecraftienne. Ou bien de 'dompter' un trou noir si je me souviens bien, d'en maîtriser sa singularité.


Ces Humains, qui vivent en colonie dans diverses cavités comme des fourmis circulant dans des véhicules appelés cafards, suivent des cycles de longs sommeils de milliers d'années, coupés de courts réveils à chaque étoile atteinte pour construire une porte de plus sur l'autoroute galactique qui se trace. Ces cycles sont régentés par une intelligence artificielle, un super-ordinateur avancé qui décide de qui doit se réveiller, qui doit rester en sommeil et qui doit mourir selon une logique de nécessité, un logarithme programmé et dont les créateurs ont disparu depuis des millénaires.


Mais une résistance se manifeste. Une révolte gronde. Sunday, une femme que nous côtoyons le long de ce roman semble tiraillée entre sa loyauté envers le super-ordinateur et le désir de ne plus dépendre d'une machine gérant un astéroïde ayant déjà fait un tour complet de la galaxie et prévu pour voguer à l'infini avec les 30000 âmes à l'intérieur, ces dernières condamnées à bâtir et à mourir selon la logique d'un dieu informatique et omniscient appelé le Chimp. Drôle de nom !


Mon avis va être clair : j'ai un peu aimé mais sans vraiment avec l'envie de replonger dans ce voyage promis jusqu'à l'extinction thermique de l'univers. Je ne me rappelle plus vraiment de ce qui se passe à la fin, lassé moi-même par une probable redondance dans la lecture et des cycles successifs dans lequel on se perd, ce qui éloigne l'intérêt de s'accrocher à cette énième confrontation qui aurait pu être plus intéressante entre l'Humain et la Machine, et d'un sens de la vie cloisonnée ici à son errance imposée.

MonsieurScalp
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le 21 oct. 2020

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