Un peu à la manière de Claude Chabrol, parfois avec des relans rappelant Groland, Balzac aime bien croquer la bourgeoisie de province, comme la société parisienne. C'est ici la première qui trinque le plus. Cette galerie de portraits inscrits dans une vie rétrécie par l'avarice et la sécheresse du père de famille fait grincer des dents. Elle est certes moins sordide que dans le Curé de Tours, mais met quelque peu mal à l'aise. Ces personnages fortement marqués psychologiquement, presque schématiques, apparaissent déformés.
Cet ouvrage comporte de grands moments de bravoure, d'ironie patente, mais il faut être d'humeur et avoir un humour compatible pour pleinement apprécier ce roman.