
Mon expérience de ce roman de Houellebecq est assez paradoxale: j'ai bien aimé mais je me suis ennuyé.
La vie du protagoniste, ses réflexions, ses descriptions, c'est plat, du début à la fin, le style est pas incroyable, l'analyse du libéralisme est assez évidente pour quiconque ayant un peu d'esprit. J'aurais dû le détester ou au moins bailler à chaque page tournée. Mais quelques morceaux croustillants de malheur et de dépression ( je pense surtout au personnage de Tisserand) viennent sauver le texte d'une platitude mortelle.
Le roman a bien photographié la mélancolie qui touche l'occidental moyen, écrasé par un monde qu'il ne comprend pas ou trouve injuste. Mais ça ne me suffit pas, il manque quelque chose, il manque "un souffle".