Quatrième de couverture : Qu'est-ce qui nous fait homme ou femme ? Cette question agite le monde scientifique et philosophique depuis plus d'un siècle. Les progrès des neurosciences et de la génétique permettent désormais de mieux comprendre pourquoi l'être humain, dans ses comportements, échappe aux lois du déterminisme biologique. Mais les idées reçues et les préjugés ont la vie dure. La tentation est toujours présente de mettre en avant des raisons «naturelles» pour expliquer les différences entre les sexes et justifier les inégalités sociales. Dans ce débat, le regard croisé des sciences «dures» et des sciences humaines s'impose pour examiner avec le recul nécessaire l'évolution des idées et des pratiques sociales dans la construction du féminin et du masculin. C'est l'objet de ce livre qui réunit des spécialistes de différentes disciplines. La confrontation des approches en fait un ouvrage indispensable pour nourrir la réflexion sur les fondements de nos identités de femmes et d'hommes.


Thématiques principales : Psychologie de l’enfant et de l’adolescent, Garçons et filles à l’école, Sociologie de l’éducation.


J’ai trouvé le chapitre 1 très intéressant dans la critique que fait l’auteur de l’expression « condition féminine », je n’avais jamais vu les choses de cette façon. Pour Geneviève Fraisse, la condition féminine est une réponse avant d'être une question, c’est un état, une situation identifiée mais non analysée, qui va fermer la discussion au lieu de l'ouvrir. Il faut donc aller plus loin. (page 15)


D’autre part, le chapitre 5 est très éclairant, mais au regard d’autres lectures que j’ai eu (Les 5 sexes d’Anne Fausto-Sterling), je pense qu’il pourrait justement être complété par les questions de genre. La première donnée de l'identité est biologique, en effet les hommes et femmes diffèrent par la composition d'une paire de chromosome. Le sexe assigné à la naissance peut parfois ne pas être en adéquation avec le sexe chromosomique. « L'enfant développe en règle général une identité sexué conforme au sexe attribué à la naissance. »


La prise de conscience de soi en tant que garçon ou fille et l’adhésion aux rôles et valeurs qui s'y rattachent constituent l'une des bases de la construction individuelle et sociale. L’environnement social participe « à faire adapter à l'enfant les conduites qui sont culturellement attendues de lui ».


« Avant la naissance, les futurs parents ont des représentations différenciées des enfants des deux sexes ». La perception, les attentes et l’interprétation des conduites de l'enfant, par les parents ou les éducateurs, dépendent du sexe qui leur a été attribué et non du comportement en lui-même de l'enfant. En effet, les adultes choisissent les objets en fonction du sexe annoncé et non du comportement de l'enfant. « Il existe en effet une classification culturelle selon laquelle les objets sont "étiquetés" masculins, féminins ou neutres ». Les garçons et les filles sont élevés de façon équivalente, « sauf en ce qui concerne la conformisation aux rôles sexués ».


Dans un environnement unisexué, les enfants vont se montrer plus actifs socialement, le jeu est plus coopératif. D’après l’auteur, il existe des différences de style interactif : les garçons sont plus coercitifs et les filles sont plus pro-sociales.

Azalée_Anthémis
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le 21 déc. 2015

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