Le père de la narratrice se désole de ne pas avoir de garçon, il déclare ne pas avoir d'enfant, mais deux filles, et fait comprendre le manque dont il souffre, tout en composant avec cette sorte de frustration. Cette violence psychologique s'avère rude pour la narratrice et se répercute sur sa vie de mère, avec ses propres filles.
Ce roman pose de vraies questions, lourdes d'un poids non seulement sociologique et anthropologique, il amorce bien une réflexion : en cela, il s'avère intéressant ; et je regrette d'autant plus qu'il reste un peu terne dans son traitement, qu'il n'entame pas une analyse approfondie des interrogations posées, alors qu'il reste souvent en surface. Ce style s'apparentant à l'écriture blanche sert à retranscrire le choc, les difficultés psychologiques, mais devient peu pertinent pour forer les entrelacs des pensées des uns et des autres, les échos avec les considérations socio-culturelles. Intrigué par le sujet, je suis tout de même un tantinet resté sur ma faim.