L’histoire commence par le suicide de l’héroïne du roman, Zita Chalitzine. Cette dernière était un auteur à succès, ainsi qu’une personnalité sulfureuse et décriée. A l’occasion de ses funérailles, son mari (qu’elle a épousé le jour de sa mort), Pierre, et sa fille Ondine (qui ne lui avait plus parlé depuis des années), se rencontrent. Ensemble, ils retrouvent un manuscrit de Zita, où elle retrace sa vie. Pierre commence à le lire, et nous avec lui.

Très vite, l’auteur nous embarque dans l’histoire de cette petite fille de condition modeste, qui côtoie pourtant la haute société dès son plus jeune âge. Ses deux moteurs dans la vie sont la passion des livres, que son père lui a transmise, et un puissant désir d’ascension sociale. Cette ascension est fulgurante : elle gagne de l’argent, ses livres sont un succès, et Romain Kiev (clin d’œil de l’auteur à Romain Gary), un auteur célèbre, tombe amoureux d’elle. Elle poursuit son ascension, malgré plusieurs drames personnels. Mais son goût pour la provocation lui a attiré de nombreux ennemis, et sa vie se termine dans une relative solitude (malgré sa rencontre avec Pierre) et les calomnies.

Zita est une femme qui, toute sa vie, s’est cachée derrière une image qu’elle s’est construite, une carapace (la « fourrure » évoquée dans le titre). Dans ce manuscrit, elle laisse tomber le masque et dévoile ses faiblesses, ses peurs, les fantômes qui la hantent. Alors que la mère et la fille ne n’avaient jamais réussi à communiquer, ce manuscrit donnera à Ondine la possibilité de comprendre enfin qui était sa mère.

Pour son premier roman, Adélaïde de Clermont-Tonnerre déploie une écriture très riche, et beaucoup d’imagination. Ses presque 600 pages sont pleines de substance. Ce roman raconte une véritable histoire, riche en évènements et en émotions.

En lisant ce roman, on passe en effet par toutes les émotions : la joie, la surprise, le mépris, la tristesse, et beaucoup d’autres encore. On rit, on pleure, on est révolté. « Fourrure », est un livre qui ne laisse pas indifférent. Il vous emporte. Impossible de l’oublier tant que sa lecture n’est pas terminée, même fermé, il vous appelle.

Laissez-le vous happer, il vous emmènera dans une autre vie, et dans le milieu littéraire des années 1970-1980…
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le 16 juil. 2014

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