Gigante
6.2
Gigante

livre de Pierre Bordage ()

Zaslo Merticant se rend sur Gigante avec une idée en tête: devancer l'arrivée de son père et le tuer. Seulement, voilà, la planète est hors norme et présente assez de situations insolites pour le détourner de sa motivation première.
18000 fois plus grande que la Terre, les journées de Gigante durent des mois terrestres. Les humains s’étant inexplicablement répartis sur une grande partie de la surface de la planète, les déplacements d'envergure peuvent y durer des dizaines d'années. La planète ayant la curieuse particularité d'être baignée dans un champ électrique, les lieux d'habitation ne sont pourtant guère réjouissants. Pour couronner le tout, la population subit une adaptation générationnelle qui déforme les corps humains. Bref, Gigante, ce n'est pas le Club Med.
Zazlo y trouvera cependant une source d’inspiration exceptionnelle pour un voyage initiatique qui le transformera à jamais.


Le monde décrit par Pierre Bordage est fantastique mais relativement pauvre. On est loin d'un bestiaire fouillé ou d'une exoflore exhubérante susceptibles de nous plonger dans le ravissement à chaque page. Au contraire, c'est un sentiment d'uniformité qui prédomine. Et c'est fort dommage, car vu les immensités ressenties, il y aurait eu matière a beaucoup plus pour agrémenter le plaisir du voyageur-lecteur.
De même, la technologie fait un poil kitch, limite steam-punk, alors qu'aucune notion d'effondrement sociétal n'est présente dans le récit.
On retrouve aussi cette pauvreté dans l'absence de profondeur des personnages. Ils apparaissent plus comme des caricatures ou des esquisses, que comme des entités méritant nos émotions. En conséquence aucune identification n’est réalisable par le lecteur qui est un simple spectateur-consommateur des pérégrinations des protagonistes.
Le roman met beaucoup de pages à démarrer. Il m'a fallu près de la moitié du livre avant de ressentir cette accélération, ce besoin de ne pas interrompre la lecture en cours.
Bref, nous sommes devant un beau contexte qui manque à la fois de richesse, de profondeur et de rythme. Ils y sont mais mal dosés.
Cela se lit cependant très bien et permet de passer quelques heures agréables.

jcmaison
6
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le 14 sept. 2018

Critique lue 123 fois

JC Maison

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