Greville Fane par BibliOrnitho
Un célèbre écrivain repose sur son lit de mort. Greville Fane est son nom de plume. Un auteur romantique. Un auteur mettant en scène la très haute bourgeoisie de son époque. Une plume de talent. Très lue.
Mais dans la vie, cet auteur ne ressemble en rien à ce que sa prose laisse supposer d’elle. D’abord, il s’agit d’une femme, une épouse et une mère de famille. Ses jupes l’encombrent dans cette profession très masculine, voire misogyne. Aussi voue-t-elle une admiration sans borne à George Sand qui a su s’imposer malgré le handicap de son sexe.
Cette femme, qui dresse habituellement une juste critique de ses contemporains, se montre aveugle avec les siens. Elle s’obstine à voir en son fils son digne successeur alors que celui-ci, opportuniste, passe à sa mère toute la pommade nécessaire pour continuer de toucher ses chèques.
Une nouvelle très classique. Agréable, dans laquelle je retrouve la plume de Henry James, une atmosphère huppée, une écriture riche, qui à chaque fois a le don de me requinquer après plusieurs lectures approximatives.