Lire l’histoire d'Harry Potter, c'est comme monter à bord du Poudlard Express. C’est un long voyage, ponctué d’arrêts dans d'autres gares, de pannes, et de compagnons de voyage. Et comme chaque voyage, c’est unique. Qu’on lise l’histoire pour la première fois, ou pour la 18ème, le voyage n’est jamais le même. A chaque relecture, on remarque encore plus de choses, on comprend encore plus, et on en demande encore plus. Mais, comme chaque voyage, il y a une arrivée. Et qu’on le veuille ou non, il faut descendre du train et le regarder partir sans vous.
Au cours de ce voyage, on rencontre une multitude de personnages. Comment ont-ils pu tous vivre dans la tête de l’auteure ? N’importe qui aurait fini par exploser ! Vous imaginez ? Harry, Hermione, Ron, Hagrid, Dumbledore, McGonagall, Hedwige, Neville, Luna, Touffu, Lupin, Tonks, Fred, George, Molly, Arthur, Sirius, Bellatrix, Drago, Crockdur, Maugrey, Barty, Fudge, Percy, Charlie, Bill, Fleur, Quirell, Buck, Trevor (oui oui, je parle bien du crapeau) et j’en passe ! Aussi nombreux soient-ils, on s’attache à eux. D’une manière ou d’une autre. On s’y attache parce qu’on les aime, parce qu’on les déteste, parce qu’ils nous font rire, parce qu’ils nous énervent. Oui, même Voldemort – oups, j’ai dit son nom ! Pour ce qui est de Dolores Ombrage, c’est autre chose - mais ne nous attardons pas sur le sujet. Tous ces personnages nous en feront voir de toutes les couleurs. Mais toutes ensembles, ces couleurs forment un tableau ravissant dont on ne peut détacher les yeux.
La plume de J.K. Rowling n’a rien d’exceptionnelle. Elle est simple, sans chichi, sans artifice. Parce que ce n’est pas ce qui compte. Le plus important, c’est l’histoire détenue entre ces pages. Celle qui se déroule sous nos yeux et dans nos têtes. Et ce que nous avons dans la tête, c’est un monde, avec son histoire, ses détails, ses personnages. Nous avons dans la tête un monde auquel on veut croire, et auquel on peut croire. Et pour ça, je dis choixpeau !
Maintenant, parlons émotions. Parce qu’autant vous avertir : vous en ressentirez ! De la joie, de la peur, de la tristesse, de la jalousie, de la colère, … C’est ça le plus important ici, avec cet univers. Nous ne faisons pas que regarder Harry grandir - Harry et tous les autres d’ailleurs - non, on ressent les choses. On rit, on pleure (beaucoup hein !). On s’énerve aussi. Mais on ressent quelque chose ! Et lorsqu’on arrive à la dernière page, à la dernière phrase, au dernier point, l’émotion ressentie est un mélange de tout ce qu’on a ressenti au cours de ces sept tomes. Alors on referme le livre. Pour le rouvrir, quelques années, quelques mois, quelques semaines plus tard. Et chaque fois, on se dit : « Je rentre à la maison ».
Pour finir, je vous laisse méditer tout ça sur une dernière petite citation :
« Bien sûr que ça se passe dans ta tête, Harry, mais pourquoi donc
faudrait-il en conclure que ce n'est pas réel ? »
Article original ici.