Le début de la plus grande saga de Fantasy moderne

Je précise que cette critique peut contenir des spoilers, mais que ceux ci ne sont que mineurs.

J'ai lu ce livre quand j'avais 9 ans. Pourtant loin de saisir toutes les subtilités des personnages, j'étais déjà tombé amoureux de cette saga, et je savais que cela serait pour la vie.
Comment faire du neuf avec du vieux ? Jk Rowling nous l'a prouvé, et cela dès le premier tome en particulier. L'univers lié à la sorcellerie, la magie, est un thème épuisé depuis nos camarades médiévaux, qui incorporèrent ces hommes et femmes aux chapeaux pointus dans leurs romans de chevalerie et d'aventure. Les grands sorciers restent également des figures importantes dans la culture populaire, Merlin ou Morgane faisant partie d'une liste non exhaustive. Depuis 1997, et plus largement depuis dix ans, date de la parution d'Harry Potter et les Reliques de la Mort, il faut ajouter Harry Potter à cette liste, celui ci égalant voir dépassant les deux cités en terme de popularité, mais aussi à bien des égards, de charisme et d'intérêt purement littéraire.
Ce roman est une sorte de roman d'initiation à l'univers qui sera le nôtre pour dix ans. Et la façon d'écrire de Rowling, du discours indirect à la 3ème personne, nous permet de rentrer plus aisément dans une intrigue où les fils sont complexes. Ainsi, le choix de faire débuter l'aventure par les Dursley, personnages sommes toutes secondaires voir figurants du grand univers d'HP est un choix certes osée mais intelligent, car tout le charme du livre réside dans ces premières pages. On se délecte de la découverte du cadre de vie d'Harry, avec des personnages qu'on pourrait qualifier de caricatural, Vernon Dursley représentant l'oncle un brin réac' et autoritaire (sauf avec son fils, Dudley) et sa femme qui représente la figure de la parfaite petite mégère, uniquement préoccupé à critiquer les autres et à gâter son horrible progéniture.
La transition entre le monde réel et le monde de la sorcellerie se fait le plus naturellement du monde, et là aussi réside la force du premier livre de cette saga, un roman d'initiation qui paradoxalement nous fait croire que nous connaissons cet univers depuis des années. Cela est dû à l'attachement rapide des personnages, dont la personnalité se reflète dès les premières lignes malgré des traits de caractère assez simple (Ronald Weasley et sa famille, caricature de la vision que les Anglais ont des Irlandais ou Hermione Granger, la première de la classe un peu autoritaire mais manquant de confiance en elle).
Si vous avez jusque là résisté à l'appel de phare de cette saga merveilleuse, n'hésitez plus !