Honorine
7.4
Honorine

livre de Honoré de Balzac (1843)

A Gênes, chez Monsieur de l’Hostal, Consul-Général de France. Une soirée intime sur la terrasse du palais de l’hôte à laquelle assiste une petite communauté de français fort instruits. Communauté dont fait partie Mademoiselle des Touches, dite Camille Maupin – femme de lettres – inspirée de George Sand et qu’on retrouve à diverses occasions dans la Comédie Humaine.
Chez le Consul-Général, donc. Par une belle soirée (l’heure est déjà bien avancée), l’hôte prend la parole alors qu’un ange passait. Entamant l’histoire de sa jeunesse. Alors qu’il n’était âgé que de vingt-deux ans, son oncle – le vieil et honorable Abbé Loraux, confesseur des plus grands noms de l’aristocratie parisienne – plaçait son neveu chez le haut magistrat le comte Octave, son aîné de douze ans. Devenu son bras droit à force de travail, le jeune homme perçu une profonde blessure secrète dans l’âme de son bienfaiteur. Secret qui lui sera révélé par l’inadvertance indiscrète de Monsieur de Granville (le bon gars qui avait deux familles) : le comte avait perdu sa femme plusieurs années auparavant.
Une fois le secret éventé, Octave se mit à table et se confia à son ami. Sa femme (Honorine) n’était pas morte mais avait fui le domicile conjugal. Elle habitait un petit appartement sous un faux nom afin que son époux ne la retrouve pas. Mais le comte ne l’avait jamais perdu de vue un seul instant. En réalité la maison où habitait sa femme lui appartenait (à l’insu de celle-ci, bien sûr), la domestique de la comtesse était appointé par le mari et les fleurs qu’Honorine créait pour vivre étaient toutes achetées par le comte à un prix exorbitant. La comtesse vivait bien, heureuse, devant tout à son mari sans s’en douter un instant !
Un martyr pour l’homme amoureux qui vit cette situation abracadabrante depuis sept années sans avoir la moindre idée de comment reconquérir sa femme. Puis l’idée lui vint : installer son ami le narrateur dans la maison en face de celle d’Honorine et lui demander de jouer le rôle d’un fleuriste misanthrope et misogyne, cruellement déçu par le genre féminin et bien décidé à ne plus succomber à l’attrait d’un jupon.
Le ver était désormais dans la pomme…
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le 12 sept. 2013

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