Une dystopie rapide à lire et bien trouvée

Après avoir vu le film et l'avoir apprécié, je me suis dit que je me devais de lire le premier tome, d'une part pour être capable de juger l'adaptation cinématographique en toutes connaissances de cause, d'autre part pour pouvoir enchaîner sur le tome 2 aussi vite que possible. En sortant de la salle de cinéma, je ne pouvais pas patienter jusqu'à l'année prochaine pour connaitre la suite. Lire le volume 1 était indispensable pour mieux appréhender le volume 2. Et je n'ai pas du tout été déçue, mises à part les quelques difficultés que j'ai eues en lisant les premiers chapitres pour rentrer dans l'histoire. Une fois le 5ème chapitre passé, on ne peut que dévorer le livre jusqu'au bout.

Il s'agit d'une dystopie et j'adore les dystopies donc je ne pouvais qu'aimer une telle histoire, j'aime d'autant plus celle-ci qu'elle a été conçue en fonction de ce que nous connaissons déjà : la téléréalité. D'ailleurs c'est assez bien trouvé, et ce qui me plait c'est que l'auteur ait réussi à pousser cette mode jusqu'à l'insoutenable, le meurtre, tout en le rendant banal, satire de notre société qui trouve encore normal de regarder des émissions montrant sans pudeur le quotidien de gens sans aucun intérêt.

Tout est dans le pitch, un monde étrange divisé en douze districts, un jeu annuel sous forme de téléréalité que le peuple a l'obligation de suivre, 12 filles et 12 garçons (1 fille et 1 garçon par district) emprisonnés dans un parc bourré de caméra (on ne peut s'empêcher de penser à Truman Show d'ailleurs sauf qu'eux savent qu'ils sont filmés), un seul objectif, être le seul survivant... Alors ils doivent s'entre-tuer tout en jouant la comédie pour plaire à un public de sponsors qui décide de la vie ou de la mort des concurrents, certains ont été entraînés par leur district à tuer tandis que d'autres se sont entraînés seuls à survivre, et c'est le cas de l'héroïne.

L'histoire est facile à lire, accessible, mais déconseillée aux plus jeunes, parce que mine de rien c'est un brin violent, n'oubliez pas qu'une vingtaine de personnes se font tuer, et quand ils ne se font pas tuer les détails sont assez dégueulasses... Enfin vu ce qui se fait en dessin-animés pour les jeunes ces temps-ci, plus rien ne doit les choquer...

C'est écrit à la première personne, Katniss passe souvent pour une idiote, mais son ignorance des sentiments excuse sa naïveté et ses erreurs. C'est juste énervant qu'elle n'arrive pas à comprendre tout au long de l'histoire que ce mec est dingue d'elle et qu'elle aussi elle folle de lui... Mais outre l'histoire d'amour omniprésente, il y a également ce qu'on retrouve systématiquement dans toute dystopie, ce désir d'humanité et de liberté, ce besoin que tout cela s'arrête, ce que l'héroïne fini par comprendre en provoquant malgré elle le début d'une révolte qui n'avait besoin que d'une simple étincelle pour s'enflammer.

Hâte de lire la suite et la fin aussi vite que le premier tome pour savoir comment Katniss la naïve mettra fin à la violence des jeux de la faim.