Comme ça, à chaud, sans ouvrir le livre, première chose: une citation de cette gourdasse de Stephenie Meyer. Ca m'énerve. D'autant plus qu'elle cotoie celle de Stephen King, pour qui je conserve un minimum de respect grâce à ses livres, qui n'a pas été encore balayé depuis qu'il idolâtre le film Laisse-Moi Entrer, remake pitoyablement raté s'il en est du Let The Right One In suédois. Mais bref, ce n'est pas le sujet.
Au passage, je me demande bien pourquoi, grands dieux, pourquoi on exhibe fièrement le fait que Meyer aime ce livre comme un honneur, alors qu'elle reste pour moi une connasse sans aucun talent, qui amasse la thune avec l'adaptation sur papier d'un de ses rêves mouillés, en se pensant écrivaine alors que je n'aurais même pas assez d'estime à son égard pour lui confier mon sandwich le temps d'aller pisser.

Bref. Allez, je commence.

The Hunger Games est l'exemple même de livre dont l'adaptation cinématographique était le seul recours pour éviter qu'il ne tombe dans l'oubli d'ici 5 ans. Un peu au même titre que Harry Potter, mais en bien moins inspiré.
The Hunger Games n'est pas un livre pour enfant, comme je l'ai lu dans une autre critique, du moins pas au niveau des propos. Allez donc lire à votre petite fille de 10 ans que 24 ados sont envoyés se trucider dans une arène devant des caméras pour museler par la terreur des anciens révolutionnaires exploités, à grands coups de gorges lacérés et de flèches dans le ventre, on verra si elle fera de beaux rêves.

La force des Hunger Games, est, encore un peu à l'instar des Harry Potter, son scénario. En effet, le style est certes immersif mais parfois assez barbant, et surtout simpliste. Les phrases au présent, c'est bien pour donner un effet de suspense, mais tout le livre est rédigé à ce temps, et c'est parfois un peu lourd. Le vocabulaire est peu enrichi, les tournures simples et directes au possible.
Néanmoins The Hunger Games possède un scénario qui, s'il a déjà été vu dans certains films, notamment Battle Royale (jp), développe des aspects assez bien trouvés (les sponsors, la mode du Capitole) pour ensuite se focaliser sur la barbarie des jeux. Cependant, un petit côté niais transparait de l'absence quasi totale de violence dans le récit.
Je veux dire, le but c'est quand même de tuer les 23 autres. Et pourtant, presque aucun combat, aucune scène véritablement gore. Dans la même genre, Katniss est à peine plus effrayée que si on lui lancait une figue, elle prend tout ça avec le calme et l'organisation d'un randonneur du club alpin, s'attache à plusieurs personnages alors que, hein, le but au final, ça reste de les massacrer. Bref, on y croit pas des masses.
Cela dit, le scénario nous réservera quand même quelques surprises. Et puis, merde, au moins ça va vite à lire.

The Hunger Games possède un scénario assez bien bâti pour son adaptation ciné, mais -bien- trop peu de style ou d'audace pour devenir un grand culte de la littérature. C'est à se demander si Suzanne Collins ne visait pas le grand écran lorsqu'elle en rédigeait les chapitres. Espérons qu'elle développe l'univers et le côté "totalitarisme" dans les autres tomes, au lieu de bêtement faire cracher la pompe à fric.
QuentinYuanMalt
6
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le 11 avr. 2013

Modifiée

le 11 avr. 2013

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Yuan Cloudheart

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