I.G.H.
7.3
I.G.H.

livre de J.G. Ballard ()

En mon sens, ce livre n'est qu'une pseudo-escalade de la violence et le récit manque cruellement de sens. C'est creux, les personnages sont à la fois stéréotypés et sans profondeur. Les femmes servent d'objets à convoiter à même titre que les chiens (qui eux servent de garde-manger portatifs, ou de gardes du corps).


L'idée de base m'avait pourtant rendue enthousiaste, l'intrigue se déroulant dans un immeuble divisé en castes sociales, les plus élevées ayant le droit au plus hauts étages, et donc à plus de privilèges. Lorsque j'avais lu dans le résumé que l'immeuble s'entre déchirerait entre castes, je m'étais dit "pourquoi pas" ? La division avait beau être sommaire, le début du livre m'avait pas mal intriguée. Mais dans le fond, ce n'est que de la violence pour la violence. Les relations entre les personnages n'ont aucun sens. Sans doute un fantasme bizarre de la part de l'auteur couché par écrit... Mais dans un monde réaliste, ce genre de situation ne pourrait pas arriver.


On dirait que tout le propos du livre se résume grossièrement à quelque chose comme : "quand on enlève toutes les couvertures sociales des hommes, ils deviennent des animaux incontrôlables, des primates ne suivant que leurs instincts". Et quand bien même l'humain peut devenir assez mesquin dans les petites querelles entre voisins, la situation me paraît carrément démesurée, voire surréaliste.


Le fait que tous les personnages quittent leurs fonctions, restent enfermés dans la tour à s'affamer, le fait que toutes les femmes soient décrites comme des suiveuses attendant ceux qui les convoitent après un gros combat plein de muscles bien virils et saillants... et tout le côté bestial avec les odeurs d'urine, de vides-ordures ou que sais-je encore... Tout cela n'a aucun sens.


Le tout étant ennuyeux à mourir, disons-le franchement. Plus le livre avance, et plus il devient difficile de continuer dans cette surenchère de la médiocrité.


Je m'attendais à une vraie critique de la société, à la mise en place d'une micro-société au sein de l'immeuble. Mais l'intrigue ne mène nulle part, comme les ascenseurs de cet immeuble. Je déconseille donc fortement ce livre.

Créée

le 30 sept. 2018

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