J'hésite sur ce qui est le pire dans ce livre ...
Ce n'est pas son racisme débile et à peine déguisé.
Ce n'est pas son américanisme con con aussi bête qu'incompréhensible de la part d'un australien.
Ce n'est pas non plus le pathos gerbant dans lequel l'auteur se complaît durant des pages entières.
Ce n'est pas non plus le fait que Terry Hayes ne vaut pas un kopeck en tant qu'auteur (il suffit de lire sa prose laborieuse qui souligne des situations évidentes durant des heures, qui énonce des âneries avec la conviction du parfait imbécile, qui veut nous faire compatir pour son héros, un parfait connard, antipathique en diable qu'il s'échine à décrire comme le pro des pro mais dont il nous nous narre en même temps toutes les bourdes dont la moindre étant sa couverture imaginée par les huiles du renseignement américain mise en échec en deux jours par un flic estropié).
Non, le pire dans cette merde sans nom, c'est qu'elle a au moins 30 ans de retard, qu'elle aurait dû sortir sous l'ère de Ronald Reagan, quand l'Amérique réécrivait l'histoire, quand la Canon de Menahem Golan et Yoram Globus régnait sur le box office et où Chuck Norris crevait encore l'écran. Chuck Norris qu'on verrait très bien dans les pans de ce Pilgrim à deux balles, au moins ça aurait eu le mérite d'être fun, chose que ce livre n'est pas.
Ni navet, ni nanar, juste navrant.