C’est comme un pèlerinage. A croire que ton visage est un endroit qui a marqué ma vie.

Premier ouvrage paru de Gavalda, c’est également le premier livre que j’ai eu entre les mains de cette auteure. A la bibliothèque, je cherchais le désormais culte « Ensemble c’est tout », dont l’adaptation au cinéma était un franc succès (notamment grâce à la performance d’Audrey Tautou, j’y reviendrais sûrement un jour dans une chronique film). Bien évidemment, la publicité autour du film avait vidé le rayon Gavalda. Ne subsistait que « Je voudrais (…) », oublié dans un coin. J’ajoutais le livre esseulé à ma pile et le ramenais à la maison.


Je ne suis habituellement pas très fan des nouvelles. Je trouve réducteur de lire une histoire de quelques pages seulement, alors que j’aimerais tant en savoir plus sur les personnages, sur le pourquoi de leurs actions etc.. Les nouvelles, de par leur brièveté, ont toujours frustré ma soif de savoir et surtout mon désir de m’investir pleinement dans la vie des héros d’une histoire.
Or avec ce recueil fut crée un précédent dans ma carrière de bibliophile. Les nouvelles se suivaient, incisives, sans temps mort. Leur brièveté ne me dérangera pas, tant Gavalda parvenaient à satisfaire ma curiosité en quelques paragraphes. Et les chutes des nouvelles.. Un pur délice à chaque fois, qui me laissait souvent estomaquée pendant quelques secondes, avant de me voir reprendre avec hâte ma lecture. Ma lecture, rythmée par des « allez, encore une petite et puis j’arrête de lire », fut donc finie en quelques heures. La dernière fois que j’ai dévoré un livre aussi vite, c’était pour le dernier tome de Harry Potter, nuit blanche d’anthologie dans mon adolescence. De par le style, ces 2 ouvrages font un grand écart, mais ont pour moi en commun cette addiction qu’ils ont crée !


Ce sont des exceptions : j’ai plutôt tendance à lire plusieurs livres en même temps, de style radicalement opposé si possible, et de les faire traîner. C’est quasiment un plaisir malsain, d’attendre encore un peu, de se faire mariner volontairement.. Lorsqu’on sait que le nom du tueur sera révélé à la page suivante, et qu’on ferme quand même le livre, histoire de rester dans le suspense quelques jours de plus…


Avec « Je voudrais (…) », pas de cela donc. Déjà car ce genre de délire ne se prête pas à des nouvelles, et ensuite parce qu’on est curieux. Curieux de voir si la nouvelle suivante sera aussi intelligente, aussi juste que la précédente, curieux de voir si on sera de nouveau entraîné dans l’ambiance, curieux enfin de savoir si on restera fasciné jusqu’à la fin, ou si une nouvelle se détachera par son moindre intérêt… Curieux de voir si Gavalda a réussi son pari jusqu’au bout.


Et pour moi, ce fut une réussite. Inutile de dire que je me précipitas ensuite à la bibliothèque pour réserver tous les Gavalda en stock ! Certains furent des coups de cœur, tel mon tant désiré « Ensemble c’est tout », d’autres moins « la Consolante », certains mêmes me laissèrent dubitative comme « Je l’aimais ». Mais « je voudrais (..) », acheté plus tard, a une place à part dans mes étagères, et reste un de mes coups de cœur. Les relectures ne lui ont pas ôté son charme, cet ouvrage me plaît toujours autant !


« C’est comme un pèlerinage. A croire que ton visage est un endroit qui a marqué ma vie. »


« Mon coeur est comme un grand sac vide, le sac, il est costaud, y pourrait contenir un souk pas possible et pourtant, y’a rien dedans. »


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Créée

le 11 mars 2018

Critique lue 727 fois

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