Dans le roman qui nous intéresse ici, Crichton nous dépeint une avancée technologique capable de recombiner l'ADN fossile avec celui de batraciens, pour créer l'attraction ultime: un parc où s'ébroueraient l'espèce disparue des dinosauriens (si l'on excepte les Pterosaurus qui n'appartiennent pas à cette catégorie, car ce sont des reptiles volants).


C'est le milliardaire John Hammond qui a cette idée folle.
Il embauche donc les meilleurs généticiens pour mener à bien cette entreprise défiant les lois de la Nature.
Malgré les premiers incidents causés par les Raptors et la disparition de quelques Compys, qui ont migré hors du site (au grand dam d'Hammond), celui-ci décide de continuer son programme et invite un petit comité sur Isla Nublar, pour donner leur aval à une prochaine ouverture de Jurassic Park.
Seront ainsi présent:
-Alan Grant (paléontologue renommé) et son assistante Ellie Sattler,
-Ian Malcom (mathématicien et adepte de la Théorie du Chaos),
-et Donald Gennaro (avocat des investisseurs du Parc).


Lorsque l'hélicoptère se pose sur l'île et que ses occupants en descendent, il y règne un brouillard léger.
Grant aperçoit au-delà des palmiers, un arbre au tronc lisse et incurvé. ...qui se met à pivoter dans leur direction! Grant se rend compte de sa méprise et comprends qu'il s'agit d'un long cou gracile.
Il a devant ses yeux un dinosaure...


Lorsqu'ils se trouvent dans le centre des visiteurs, Malcom assure à Hammond que les dinosaures vont forcément se répandre à l'extérieur du parc, parce que c'est dans la nature des choses. Hammond, excédé, quittera la pièce.


Peu de temps après, les petits-enfants de John Hammond (Tim et sa sœur cadette Alexis) arrivent à leur tour et se joigne à eux.


Après avoir fait un détour par le centre d'incubation -où le Dr Wu, le généticien en chef, est expliqué le clonage des dinosaures- Malcom soulève le problème de l'animal ayant causé la mort d'une petite fille, sur la plage du Costa Rica.
Wu lui assure que ce ne peut être une des créatures du parc et lui explique que d'une part, les dinosaures sont comptabilisés toutes les 5 minutes et que, d'autre part, les animaux clonés ont reçus un gène produisant une enzyme perturbatrice. Celle-ci empêchant la fabrication d'un acide aminé essentiel à leur survie: la lysine...uniquement disponible dans leurs nourritures fournies par le parc, sous forme de pastilles.
Si l'un d'eux parvenait à s'échapper, il mourrait donc en moins de 12 heures.


Grant, Sattler, Malcom et les enfants sont autorisés à aller voir l'enclos des Raptors -non intégrés à la faune du parc, pour des raisons non révélées au petit groupe- et tandis qu'ils désespèrent de les voir, un groupe de Raptors sautent brusquement sur la clôture électrifiée...et sont repoussés par une puissante décharge.
Malcom lancera:
"-Me semblent pas très intelligents", n'ayant pas compris qu'en fait, les Raptors testaient encore une fois ladite clôture...


La visite pré-inaugurale du parc peut débuter...
...et commencent à se dessiner les premières anomalies.


Après avoir aperçus quelques spécimens peu démonstratifs, les Land Cruisers stoppent devant l'enclos du Tyrannosaure.
Une chèvre enchainée apparait lentement du sol.
les occupants des deux voitures fixent le caprin, bêlant à tue-tête.
Une odeur fétide parvient jusqu'aux Land Cruisers.
"Il arrive", décrète Grant.
Mais il ne parvient pas à le voir...puis comprend qu'il regarde trop bas.
Levant ses yeux, il aperçoit la tête immense du T-Rex, qui reste immobile.
Soudainement, il fond sur la chèvre en 4 foulées et la croque!


Un peu plus loin, Tim s'exclame en pointant la prairie de l'enclos des Hadrosaures:
"-Un Raptor!"
Mais personne d'autre ne l'ayant vu...


Parvenu à l'enclos des Stégosaures, les Land Cruisers stoppent. Ils aperçoivent le Dr Harding qui est penché sur l'un d'eux. Tout le monde sort des véhicules et tandis que Sattler discute avec Harding, Alan s'éloigne un peu...
...et trouve un fragment de coquille d’œuf..!


Comme Malcom le dit à Hammond, la vie trouve toujours un chemin et ce, même si les "sorciers" de la génétique s'imaginent bêtement avoir le contrôle sur ces créatures qui n'auraient jamais dû voir le jour...
La grande catastrophe arrivera bien, ainsi que l'eût prophétisé Malcom...


Le roman de Crichton -bien que très dense- est très prenant et dresse une galerie de personnages tantôt attachants (Grant, Sattler, Gutierrez, les gamins...) tantôt antipathiques (Hammond, Nedry, Regis...).
On plongera donc avec un certain effroi dans ce récit où la génétique "contrôlée" n'est en fin de compte qu'une chimère...aux conséquences désastreuses.


Ceci dit, on n'échappera pas toutefois au côté "pointu" via les dialogues scientifiques de Wu, Harding, Arnold et bien entendu Malcom. mais cela permet d'apporter un certain cachet d'authenticité au récit, par ailleurs rondement mené (ce qui sera loin d'être le cas dans The Lost World).
Ayant été écrit entre 1989/90, Jurassic Park n'inclus donc pas les nouvelles découvertes postérieures au roman, faites par les paléontologues.
Ainsi, les Raptors décrits dans le roman, sont des Velociraptors Mongoliensis -d'une taille approximative de 75cm de haut- mais leurs apparences deviennentt inexactes l'année suivant la parution du roman.
En effet, après la découvertes de nouveaux fossiles, ils semblent assez sûrs -d'après les spécialistes- que ceux-ci étaient en fait recouvert de plumes...
Cette information erronée est décuplée dans la représentation qui en est faite dans le film: non seulement les Raptors ont la peau lisse, mais de plus leurs tailles supérieures aux Mongoliensis, correspondraient à l'Utahraptor découvert en 1991.
Spielberg voulant garder le terme "Velociraptor" du roman, il s'inspira donc des dimensions de l'Utahraptor pour ses Raptors, tout en n'incluant pas le plumage (ce qui sera partiellement fait dans Jurassic Park III).


En résumé, Jurassic Park est une des œuvres maitresses de l'auteur (à ranger aux côtés de The Andromeda Strain, Eaters of the Dead ou encore Prey...).

Franck_Plissken
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le 29 nov. 2016

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