Les polars se suivent et se ressemblent, pourrait-on dire. Les personnages sont dans l'ensemble des caricatures d'un seul et même flic parisien/banlieusard qui dépasse les bornes, toujours à la limite, aux prises avec des difficultés sentimentales et des enquêtes sordides. Le flic de thriller est toujours d'une noirceur dépassant les personnages d'Olivier Marchal, et on pourrait presque s'en lasser.
Dans Kaïken, Jean-Christophe Grangé nous livre un thriller très convenu dans les premiers temps, saupoudré cette fois-ci de la culture nipponne. Un flic enquête donc sans aucune limite sur un tueur fou qui éventre des femmes enceintes et brûle leurs foetus, et jusqu'à ce que le flic arrête le tueur après un intéressant jeu de chat et de la souris, l'histoire part un peu hors des sentiers battus pour nous offrir un rebondissement, puis un deuxième, relevant presque du grand n'importe quoi.
Comme quoi parfois, rester dans les codes habituels du genre en livrant un roman très classique peut-être une solution plus intéressante que de se laisser aller à la divagation...