D'abord déçue puis conquise par les 100 dernières pages
"La Trilogie du mal" a commencé par me décevoir. Je m'attendais vraiment à une bombe, j'en avais sans doute trop entendu parler, et le début de lecture n'a été qu'une redite de bon nombre d'autres histoires que j'ai pu lire avec une trame assez classique. J'ai fait la moue mais ai persévéré. De plus, l'écriture de Chattam est particulière. Alors oui, ok, elle est gore parfois et on rentre assez bien dans les atmosphères poisseuses de certaines scènes, mais elle est avant tout "documentaire". Cette manie de tout détailler comme un cours de procédure judiciaire m'a quelque peu gâché ma lecture. Tous les sigles rencontrés sont expliqués en long en large et en travers en bas de pages, tous les termes techniques propres aux enquêtes de police ainsi que les étapes d'investigation (recherche d'empreintes, de fluides, détermination d'heure du décès...) ou dans le labo du médecin légiste, sont machées au lecteur. L'auteur travaille beaucoup sur la documentation avant de se lancer dans un roman et ça se sent. Trop à mon goût. Franchement redondant et "déjà vu" pour les adeptes du genre. C'est bien gentil de nous expliquer les bases mais je les connais déjà... Je trouve du coup que l'ensemble devient presque mécanique et que le roman perd en sensibilité.
C'est ainsi que je suis arrivée au 100 dernières pages, pas vraiment surprise. Et là! La claque! Celle que je ne m'imaginais plus ressentir après tant de temps est enfin arrivée! La scène finale et le dénouement de l'histoire m'ont cueillie et m'ont fait réviser mon jugement. La fin est vraiment béton et on ne peut plus poser ce livre avant d'avoir le fin mot de l'histoire.