Attention, critique à spoilers.
Je veux bien concéder que le sujet est casse-gueule. Traiter du terrorisme de façon si frontale, surtout dans le contexte israélo-palestinien, c'est délicat.
Ce qui est bien, c'est qu'on ressent que l'auteur est pro-paix, et pas anti-israélien. On le sent car son héros ne cautionne pas le terrorisme, il s'en éloigne constamment.
Après, j'ai trouvé que le fait de représenter, dans la dernière partie du livre surtout, le peuple palestinien comme uniquement victime était un peu limite. Certes, actuellement, ce sont eux qui n'ont pas de pays. Et ce sont eux qui sont en position de faiblesse puisqu'en face, Israël a des moyens développés.Mais de là à imputer leur désespoir au seul rigorisme de l'Etat israélien m'a semblé gonflé. Ce n'est pas dit explicitement mais c'est tout de même fortement suggéré sur la fin du bouquin.
Je passe outre cette position un poil irritante car, mis à part sur ce point, le livre n'est pas manichéen. Il explique bien également pourquoi certains tombent dans le terrorisme. C'est intéressant car cela fait écho à ce qui se passe dans le monde en général, pas seulement en Israël/Palestine : racisme entre populations, ghettoïsation, sentiment d'humiliation, pauvreté, etc. Mais ce n'est pas une justification du terrorisme je le répète, le héros refusant justement cette solution.
Dommage que l'auteur n'insiste pas plus sur les enjeux religieux, car c'est également un facteur important, catalyseur des problématiques évoquées ci-dessus.
Bref, à part ça, le scénario est un poil convenu, mais il a le mérite de se suivre bien, et vite.
A lire donc, mais avec un regard critique (à mon sens, la raison ne doit pas s'effacer devant l'émotion).