Un banquier allemand du nom d’Hermann raconte à la fin d’un repas auquel il était convié un récit étrange d’un crime perpétré des années plus tôt. En effet, durant les guerres napoléoniennes, il fut arrêté comme franc-tireur à Andernach sur les bords du Rhin par les français et écroué. C’est là qu’il fit la connaissance de Prosper Magnan, meurtrier présumé, reconnu tel, condamné et fusillé. C’est Prosper lui-même qui lui révéla l’histoire qu’il conta à la fin du repas.
Deux chirurgiens militaires s’arrêtèrent un soir dans une auberge d’Andernach. Un troisième convive se joignit à eux : un industriel fort riche qui leur confia qu’il transportait une très forte somme d’argent, en or et diamant. Prosper eut du mal à trouver le sommeil tant il rêva de la mort de l’homme, à la fois si simple à exécuter et si lucrative. Au matin, lorsqu’il se réveilla, il découvrit que l’homme avait été décapité par un outil chirurgical. Et bien entendu, dévalisé.
Le narrateur écoute lui aussi l’histoire du banquier allemand quand il remarque que l’homme assis en face de lui se décompose tout au long du récit. Il comprend rapidement qu’il s’agit du véritable assassin dont la fortune repose sur son crime de jadis. Or, le narrateur est éperdument amoureux de Victorine Taillefer, fille du criminel. Un cas de conscience se fait alors jour. Doit-il ou non épouser la demoiselle ? Le livre s’achève avant que la question ne soit tranchée.
Un court roman agréable et fort bien écrit dans lequel Balzac porte le suspens jusqu’à la dernière ligne. La fin ouverte permet à chacun d’épouser ou non mademoiselle Taillefer. Personnellement, je sais quel aurait été mon choix.
BibliOrnitho
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le 16 janv. 2013

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