D'abord on croit que c'est déprimant.
Après on croit que c'est dépressif.
Ensuite on est certain que ce n'est pas une apologie du suicide.

Enfin, on aime.
C'est comme ça Dagerman, la traduction est assez belle pour garder ce moment glauquissime qui dure encore et encore. Et puis on se prend d'affection pour Bengt, on se dit qu'il n'a pas si tort.
Et puis il y a une sorte d'amour bien spéciale et belle finalement.
Comme un écheveau qu'on démêle.
Très, très, très lentement.
Il faut savoir attendre et déguster.

Tyst roman.
Roman silencieux, comme un pas dans la neige, ça peut crisser, ça peut glisser, ça peut casser mais ça fait pas forcément autant de bruit que celui d'un talon aiguille sur le plancher pourri d'un couloir désert de la Sorbonne.

Un point extraordinaire qui élève magnifiquement ce classique : de nombreux passages qui ne tiennent pas exclusivement de la littérature romancée (si encore ça existait vraiment !) mais de certaines problématiques sur l'homme et sa vie et ses émotions, extrêmement intéressantes !
Misarweth
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Du côté des Nordiques

Créée

le 27 mars 2011

Critique lue 636 fois

3 j'aime

Misarweth

Écrit par

Critique lue 636 fois

3

D'autres avis sur L'Enfant brûlé

L'Enfant brûlé
Misarweth
7

Critique de L'Enfant brûlé par Misarweth

D'abord on croit que c'est déprimant. Après on croit que c'est dépressif. Ensuite on est certain que ce n'est pas une apologie du suicide. Enfin, on aime. C'est comme ça Dagerman, la traduction...

le 27 mars 2011

3 j'aime

L'Enfant brûlé
domguyane
5

l'âme raclée

Une année dans la vie d'un jeune homme, Bengt, quelque part entre l'enfance et l'âge adulte, dans son ambivalence, ses difficultés, son incapacité à transcender les difficultés, où la seule réponse à...

le 5 avr. 2011

3 j'aime

1

Du même critique

No pasarán, le jeu
Misarweth
8

Le gamer politique

Classé en fantastique après quelques hésitations, les puristes se récrieront, je prend le risque. Livre certes dans une collection s'adressant à l'origine plutôt aux adolescents mais qui, dans son...

le 27 mars 2011

9 j'aime

Spinoza encule Hegel
Misarweth
10

Critique de Spinoza encule Hegel par Misarweth

Avant Mad Max, après mai 68, il y a Pouy. Petit opus, qui se lit vite, qui se déguste par paragraphe. Ça exhale la furie, ça suinte la référence littéraire, ça délire la nomination. Les piteuses...

le 27 mars 2011

9 j'aime