Analyse de l'enfant sauvage.

Printemps 1798, après quelques apparitions dans les alentours de Languedoc. Un enfant sauvage fut capturé par un groupe de trois bûcherons, menés par le forgeron Messier, et il fut emmené jusqu’au village de Lacune. Ce dernier, accueilli comme une créature malfaisante, parvint à s’échapper la nuit suivante. Plus de deux ans plus tard, il suivit le ruisseau de la Vergne et arriva aux abords du village de Saint-Sernin. Là, il fit la rencontre de Francois Vidal, le teinturier du village, qui le livra par après au commissaire du gouvernement de Saint-Sernin avant d’être envoyé à l’orphelinat Saint-Affrique. L’orphelinat n’étant pas adapté pour le garçon, le naturaliste l’abbé Pierre Joseph Bonaterre le sous son aile dans son école à Rodez. Bonaterre utilisa de nombreux moyens pour tester les connaissances du chérubin mais après quelques temps l’abbé l’emmena à l’institution pour sourds et muets de l’abbé Rock Ambroise Sicard en espérant un miracle. Mais Sicard abandonnna très vite prétextant que l’enfant était un idiot de naissance. Heureusement , Jean Marc Gaspard Itard, prit l’éducation du bambin en main et s’efforcera de le civiliser. Désormais appelé Victor, Itard et lui furent invités dans le salon de madame Récamier. C’était une chance pour Victor, dont la cause pourrait être défendue par des gens puissants mais aussi pour Itard qui aspirait à de la reconnaissance. Mais le garçonnet s’enfuit à nouveau et ce fut une véritable honte pour le médecin qui continua malgré tout de l’éduquer. Plus tard, le gamin s’échappa loin de l’institution mais, ce dernier, ne sachant plus survivre dehors revint auprès de madame Guérin. Même si Victor faisait des progrès, Itard dû arrêter son éducation et il laissa l’enfant sauvage aux mains de madame Guérin et son mari. IL vécu avec eux jusqu’à sa mort, il avait 40 ans.

 En parallèle avec l’une des valeurs philosophiques des Lumières, le bonheur .Celui de l’ enfant sauvage n’est pas du tout respecté par les hommes civilisés. Véritablement, pour les Lumières, tout homme est libre si il n’entrave pas la liberté d’autrui. Effectivement, l’enfant est enlevé de son habitat qu’est la nature et ne pourra plus jamais y retourner sous peine d’être rattrapé ou ligoté. Donc l’enfant n’est, d’une certaine façon, pas heureux. Comme Rousseau dans son mythe du bon sauvage qui dit que l’homme nait bon mais que c’est la civilisation qui provoquerait sa chute.

Premièrement, le livre se répète et s’essouffle vers la fin. En effet, le récit raconte l’histoire de l’enfant qui baladé d’éducateur en éducateur qui abandonnent les uns après les autres car l’enfant est incapable de comprendre certains fondements de la vie en communauté.

P55: « Ainsi l’enfant fut-il à nouveau abandonné,… »
P61: « il opposait au médecin qui s’acharnait à le domestiquer une furieuse résistance. »

Deuxièmement, le livre est assez décourageant car même si Itard se bat pendant 5 ans de sa vie pour apprendre à Victor à lire, à parler et à bien se tenir. « L’enfant sauvage » montre aux lecteurs que ce bambin ne sera jamais capable de surpasser un chérubin qui a vécu depuis sa tendre enfance dans un monde civilisé. Comme par exemple, lorsque Victor prononce le mot « lait », les lecteurs s’attendent à un renouveau et se disent que même un garçon des bois peut apprendre. Mais encore une fois, le roman va casser toutes lueurs d’espoirs en nous disant que l’enfant prononçait ce mot sans en comprendre la signification.

P82: « Et pour finir, Victor, qui aimait à présent le lait au moins autant que le chat, réussit péniblement à leur répondre en écho, articulant d’un filet de voix étrange, presque imperceptible, mais de manière claire et distincte: « lait .» »
P82:  « …quand Madame Guérin lui versa une verra d’eau,  « lait ! » quand elle lui découpa une tranche de gigot d’agneau,… »

Troisièmement, l’auteur du livre est vraiment très objectif pendant toute la durée du roman. Les lecteurs peuvent se demander pourquoi les personnages montrent aussi peu, voire aucune compassion, à l’égard de Victor et que seule l’envie de lui donner une éducation correcte donne de l’importance à l’enfant.

P63: « … il y avait un but à tout cela, et ce but était de le civiliser. »

En conclusion, le livre est assez répétitif par l’abandon constant de l’éducation de l’enfant, il est aussi assez décourageant par le fait que Itard n’arrivera pas à ses fins avec Victor. De plus, il nous que Boyle pouvait se montrer très objectif dans ses oeuvres mais il montre aussi aux lecteurs que les Lumières peuvent avoir raison sur le fait que le bonheur des hommes ne doit pas être entraver par les barrières de la société.