Pas si facile de jouer les néophytes dans un genre aussi dense que la SF de qualité...

Il n'est pas aisé pour un auteur non familier de ces domaines, et à la réflexion politique et sociale relativement rudimentaire, de monter une dystopie romanesque convaincante et intéressante, là où d'illustres prédécesseurs ont réussi des œuvres extraordinaires (George Orwell et Evgeni Zamiatine bien sûr, mais aussi, tour à tour, Bernard Wolfe, Alexandre Zinoviev, Robert Silverberg, voire Aldous Huxley ou Margaret Atwood, pour ne citer que les réussites les plus éclatantes et les plus connues).

En tirant sur le fil d'une société ultra-hygiéniste, soucieuse avant tout de préserver la santé (et le coût raisonnable ?) du citoyen-consommateur, Blandine Le Callet a bâti l'histoire d'une orpheline, enfant battue, à la recherche de ses racines et de la possibilité du deuil...

Le résultat, certes sans flamboyance, demeure attachant malgré d'indéniables longueurs, mais peine toutefois à se démarquer de ses références, même inconscientes pour l'auteur (d'après les entretiens qu'elle a donnés par ailleurs).
Charybde2
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le 1 sept. 2011

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Charybde2

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