La Bête humaine par JimAriz
Quelle idée incroyable d'associer un roman du crime aux trains, à ce monde ferroviaire qui s'établie peu à peu sur le pays, déformant les paysages de ce peuple qui n'a rien demandé. Le second empire est marqué par la révolution industrielle, c'est un fait. Zola montre son influence sur la population.
Le train, omniprésent dans chacun des meurtres,"qu'importe les victimes tant qu'il mène à l'avenir", le train, symbole de la mort et aussi celui de l'avenir.
Avenir remis en cause par le comportement de moins en moins humains des personnages, comme si les machines prenaient le pas sur nous, reléguant les homme au stade de bête. La Bête humaine est récit préhistorique dans des temps modernes (la formule n'est pas de moi).
L'autre critique féroce de Zola est celle du système judiciaire, il en fait un monde corrompue, ridicule et dangereux.
Bref, un roman fascinant, une narration maîtrisé. Pour un roman naturaliste (scientifique), pas un moment il est ennuyant. La Bête humaine est LE roman du crime français, succédant ainsi à Crime et châtiment.