La bibliothèque chrétienne
Lorsque la Bibliothèque de la Pléiade, chez Gallimard, a entrepris de faire traduire le Nouveau Testament, elle a fait appel au poète Jean Grosjean, familier des textes sacrés. De ce fait, le verbe du traducteur se montre digne de l'universalité, et parfois du feu des originaux traduits.
En revanche, l'appareil scientifique ne tient pas la route. Des notices, parfois très brèves, rédigées avec la collaboration de Michel Léturmy et Paul Gros, se bornent à résumer le sens et l'intention de l'auteur de chaque texte. Rien à voir avec l'ampleur de la réflexion qui a guidé les traducteurs de l'archipel biblique paru dans la même collection. (Ancien Testament, Pseudépigraphes de l'Ancien Testament, Ecrits de Qûmran, Ecrits Apocryphes chrétiens, Ecrits Gnostiques).
Le Nouveau Testament fonde le christianisme. Non reconnu de manière canonique ni par les Juifs, ni par les Musulmans, il reste l'expression d'une tentative pour dégager le monothéisme des contraintes trop formelles de la Loi juive, et de libérer les forces du coeur.
Au fil des siècles chrétiens, ces prémisses ont produits de bons et de moins bons effets, surtout lorsque, sûrs de leur Vérité, les chrétiens ont utilisé les moyens du Pouvoir et de la contrainte pour plier la société à leur idéal.
L'impact culturel du Nouveau Testament est démesuré. On lui doit des millions d'oeuvres littéraires, philosophiques, picturales, plastiques, et c'est en lui que des millions de personnes placent aujourd'hui encore l'espoir qui les maintient en vie.
On trouvera sur "Sens Critique" tous les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament, sous leur nom habituel.