Cette chute c'est la notre ; qui ne se s'est pas reconnu dans l'autoportrait de Clamence, description trop positive dans ses premières pages, bienveillant aux yeux de tous.
Camus nous embarque, nous aidant même auprès du "gorille" qui ne parle pas notre langue, pour un verre de genièvre : quelque chose de fort et de bon, le revers de la cuite nous rattrapera plus tard.
Rapidement des éléments ponctuels, comme prévus par l'ordre des choses, indiqueront la sombre descente. Une dépression intellectuelle annoncée par ce rire sans source, cette fuite de la femme noyée.
Ses réflexions sur la mort et l'amitié sont assourdissantes de vérité.
Ce livre court, c'est la démonstration de la tristesse avec pour point de départ, le bonheur complet tel que l'on se le définit sans trop y penser aujourd'hui dans nos sociétés.
Une véritable claque. Je vois dans les commentaires que ce livre est un pied de nez à l'existentialisme, que je ne connais pas - j'ai une culture quasi-nulle en terme de littérature - j'espère pouvoir comprendre tout ça plus tard.