Critique concernant toute la saga de la Tour sombre.

Les romans sont construits de façon à détailler énormément chaque scène. Il n’y a pas forcément beaucoup d’actions dans chaque tome, mais pour autant, le détail et la pensée du protagoniste sont bien agencés pour permettre de suivre un fil conducteur.

D’ailleurs, parlons-en du fil conducteur. Je dois avouer qu’il est (pour moi) très compliqué de suivre la pensée de King dans cette saga. J’ai l’impression d’avoir une personne qui suit sa propre pensée, en roue libre, qui couche sur le papier son histoire et qu’il s’aperçoit ensuite que le bout d’histoire écrit il y a 3 ans peut être ajouté à la nouvelle histoire. Et ainsi de suite. On se retrouve avec une gigantesque toile d’araignée et que pour savoir où aller, nous devons faire la connexion entre chaque tome.

Et là aussi, chaque tome est différent. Ambiance western assumée, science-fiction, documentaire, dystopie, horreur, amour… beaucoup de genre se mêle à l’histoire pour créer un imbroglio d’histoire. Ajoutez à cela un « délire » de mondes parallèles connectés par le biais de portes, à d’autres mondes et à différentes époques, et vous vous retrouvez avec une myriade d’histoires.

C’est peut-être là la faiblesse de la saga. Elle est très (trop) dense. On peut vite se perdre dans les histoires tout en ayant l’impression de ne pas avancer et de ne tout simplement pas savoir ce que doivent faire les personnages.

L’intervention de Stephen King lui-même dans l’histoire, avec ses qualités et défauts, est également appréciable. Car lui-même joie un rôle prépondérant dans la construction de l’histoire du Pistolero.

En résumé, une très bonne saga, mais qui a besoin d’un bon fil conducteur pour être appréciée à sa juste valeur. Sinon vous passez beaucoup de temps à faire les liens, à les comprendre puis à les appliquer sans pour autant apprécier l’œuvre. Elle contient également beaucoup de références qui ne sont plus forcément d’actualité mais qui, pour certaines, ont besoin d’être relevées pour comprendre des parties de l’histoire.

Mais j'en garderais quand même une opinion favorable.