Aïe ! Aïe ! gémit Legolas. Un Balrog ! Un Balrog est arrivé !

Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas porter ma critique sur une simple phrase, ce serait injuste. La seule raison pourquoi j'ai pensé à cette phrase pour le titre, c'est parce qu'au cours d'un de mes feuilletages (me permettant, avant d'embarquer dans un livre, de le jauger) cette citation divine de Legolas m'est apparue. Quoi de plus motivant, pour embarquer dans un livre aussi soporifique, qu'une phrase aussi ridicule.
Bon le ridicule est subjectif, il faut que je prenne en compte le contexte historique etc...
Trouvons de meilleurs arguments !


Ah ça commence bien, le livre commence avec une introduction sur les hobbits, introduction faite pour les gens qui ne se sont pas attardées sur Bilbo le Hobbit. A quoi elle sert ? Nothing, à moins de vouloir répondre à ces questions : comment les hobbits sont arrivés près du fleuve Brandevin pour s'y installer ? Qu'est ce qu'un Shirrifs ? Herbe à pipe ? Les habitants ? Anneau découvert comment ? Ah enfin une question qui mérite d'être répondu, mais j'ai moi même une question, Pourquoi ne pas insérer une sorte de résumé de la découverte de l'anneau dans le récit ? Oh ! Hélas ! Il l'a fait, plusieurs fois, lors du conseil avec Elrond. Mais pourquoi nous ennuyer avec ça ? On se le tartine à tous les goûts cette tartine déjà trop recouverte. Je parle même pas de l'introduction des aventures de Gandalf durant le même conseil, j'ai fait ceci, cela, bla bla bla. et zzzZZZzzzzz.


Désolé, le dormeur doit se réveiller, mais le voilà le principal problème du livre, il y a plus de discussions et de descriptions que de réelles actions, le passage du trou sans Fond qui Comble le scénario avec le conseil, (déjà mentionné trois fois, oui je sais, je déteste ce moment) en est le meilleur exemple. On blablate pendant plus de 70 pages, en plus sur des histoires qu'on pourrait soi même connecter les bouts (Gandalf retournant de chez Saroumane, part à la comté, arrive au mont Venteux, puis Fondcomble). On dirait que Tolkien ne connaît pas l'outil de l'ellipse, outil très pratique qui épargne au lecteur des répétitions ou moments ennuyeux. Ah ça arrive au plus grand, (toux) même Orwell m'a bien fait marrer avec Winston Smith lisant le livre de Goldstein, mais presque jusqu'à la fin .... Le personnage lit le livre, ok, mais nous non, on est pas là pour ça. C'est comme si à quelqu'un on lui demande de regarder l'heure, et qu'il le fait jusqu'à mort s'ensuive, ou comme Sans jusqu'à ce que sommeil s'ensuive...ZZZZzzzzzz


Hélas ! 200 pages ont suffi à nos héros pour rejoindre Bree.... C'est sûr que le passage des Gargals, de Tom Bom bah je sers à rien, ça nécessite de durer plusieurs dizaines de pages. Tout comme le départ de Frodon, qu'est ce que j'ai pu attendre le départ de sa quête ! Vous allez me dire, "Mais t'exagères, ça fait seulement 60 pages ! Oui mais 60 pages à se tourner les doigts. Un peu comme les 100 premières pages de Désolation, "Les survivants sont attrapés et ...?" Tak ! Rien !
Il faut tout de même que je reconnaisse que c'est bien écrit, les descriptions sont tout bonnement fabuleuses (même si elles m'endormaient), et Tolkien a un talent pour immerger le lecteur dans l'univers. Cette phrase vous pouvez la prendre avec ironie, puisque souvent dans le livre, les noms, lieux, événements viennent se bousculer au balcon (et moi j'ai du poil au menton !).....(se racle la gorge), désolé j'espère au moins vous avoir refilé la musique. Je disais donc, Mord'Enuindil , originaire de Revedelle, était amoureux de Rendoremir, originaire de Fonnchierie mais la bataille de Plainlatet, opposant les Revedellien aux Fonchierbien, ont mis fin à leur union, c'est alors que la Nuinsomnie, pays allié des Baîllemans, ont traversé le fleuve Côchemare, pour défaire les deux armées. Ils vécurent ensommeillés et eurent beaucoup d'insomnies. Point.
Je suis mauvaise langue, Tolkien est à la source de ses clichés, qu'on retrouve dans n'importe quelle bouquin d'Heroïc fantasy, pas besoin de lui en vouloir. J'aurai quand même espérer qu'on puisse éviter aux lecteurs les nombreuses relectures mythologiques. Surtout si elles sont affublés de chansons, et de poèmes, venus handicaper le récit.


Pour ce qui est de l'écriture, c'est beau, même un peu trop beau, à en devenir barbant...ZZzzzzzZZ
Hein ? Mince, je sens que je vais pas pouvoir finir cette critique, je pique du nez, comme quand j'ai lu le livre ! Finissons en vite, oui l'écriture est barbante, nous parler de chaque fichu branche, de chaque coin de terre, de chaque partie de généalogie. Comme dirait George R R Martin, en apocryphe, "We don't need the backstory, of every fucking tree branch !"
Rajouté à cela, l'écriture des dialogues qui frisent le théâtral avec des points d'exclamation partout, des hélas, des Oh !, ce qui crée une ambiance assez cul cul la praline, et même parfois assez décalé avec le reste du récit. On voit bien qu'il a la fâcheuse tendance à tout convertir en prose. Je me rappelle du moment où Frodon, après l'épisode du Mont Venteux, est en train de crever, un elfe vint le voir et bavarde gentiment avec Aragorn, jusqu'à ce qu'il réalise la gravité de la situation. Idem, pour la "mort" de Gandalf, Legolas se mettra à chanter juste après comme si de rien n'était, tandis que ses compagnons partiront dans des Hélas ! Hélas ! ô désespoir ! ô profond ennui ! Dans quelle tourmente tu nous conduis !
Bon après, je pourrai reprocher le manichéisme ambiant du bouquin, mais bon, c'est le style de Tolkien, désacraliser un dieu en le faisant courir après des blaireaux ou des nymphes, détruire les renégats, déserteurs, faibles d'esprit, en les tuant dès que possible (Boromir, Denethor, Grima), ou bien en donnant un certain avantage aux elfes, considérer comme parfait par tout le monde.
Il faut prendre en compte qu'ayant vu les films, et plusieurs fois avec ça, les secrets du livre, il y en avait pas trop, et c'est en partie à cause de ce fait que j'ai eu du mal à le lire. Je suis heureux de voir que je ne suis pas seul sur SC, car pour profiter pleinement de cette aventure, il aurait fallu que je prenne une voiture à remonter dans le temps (même si je l'ai déjà volé et elle est maintenant cassée). Et même avec ces conditions acquises, le livre serait toujours une purge à lire.
Tant pis, j'ai promis au moins de ne pas dépasser 5, ce qui serait vraiment injuste pour un univers aussi grand et qui a transporté des milliers de gens. Je déprime tout de même, 800 pages m'attendent dans les deux prochains opus, et je risque de m'endormir beaucoup de fois.
Bref, je vais bientôt lire Insomnie (Enfin !) et ce qui est sûr, c'est que ce bouquin ne m'en a pas donné avec son ...zzzzZZZzzzZZZZZ

Diegressif
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le 4 juil. 2017

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