"La délicatesse", bardé de ses prix littéraires et de sa version ciné avec Audrey Tautou, fait partie de ces bouquins anodins qui se lisent sans peine (style agréable, humour léger, (très) relative inventivité formelle avec ces "chapitres" informatifs un peu décalés, et ces détours par des personnages secondaires), et qui s'oublient aussi vite qu'on les a lus. Un thème universellement banal (la perte de l'amour et son retour) qui ne saurait donc déplaire à quiconque, un souci permanent de la part de l'auteur (?) d'éviter quoi que ce soit qui puisse fâcher le lecteur, ou, pire encore, s'avérer (même légèrement) malaisant... Quand on voit que le point culminant de "l'affaire", c'est quand nos "héros" deviennent sujets de conversation à la machine à café dans l'entreprise où ils travaillent, on est en droit de se demander où va s'arrêter l'imagination délirante de Foenkinos !!! Bref, à ce point là, ce n'est plus de la littérature du tout, c'est plutôt du domaine des calmants légers, voire des purs et simples anesthésiants sans effets secondaires. Le genre de "machins" qu'il vaut mieux lire en débranchant toute velléité critique, le genre de "trucs" qui, quand on aime quand même un peu la méchanceté, peuvent conduire à des gestes regrettables, comme jeter cette "délicatesse" par la fenêtre en hurlant de rage. [Critique écrite en 2011]

EricDebarnot
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le 17 sept. 2014

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Eric BBYoda

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