Une horde, sur une planète rongée jusqu'à la moelle par les vents. Elle avance, ou plutôt contre à tout bout de vent, du trou-du-cul du monde à l'extrème amont, là où on cause qu'il y'aurait les origines du souffle. Rien que ça!

Le livre serait de l'Heroïco-science-fiction banale si il n'y avait cette écriture, qui tour à tour donne la parole à chaque hordeux, avec leur intonation de voix et leur style propre. Un récit à la première personne multidimensionnelle, rien que pour égailler le palais des plus fins gourmets de littérature.

Du troubadour fantasmatique se baladant avec une aisance déconcertante au plus profond du langage, grattant style, vocabulaire, frasque et burlesque, au scribe maniant les descriptions fluides ou encore à la brute GOTHique de l'histoire, un vrai bonheur.
Sans compter l'épatant monde dressé, sa cohérence sans partage, sa réalité possible...ses paysages...

C'est la découverte d'un monde, mais aussi une reflexion philosophique qui pointe son nez par beau temps, et un récit de péripéties enchevêtrées mais maîtrisé à vous en faire pleurer de bonheur.

A vous tenir en haleine jusqu'au bout de Norska...jusqu'à ce que cet extrême amont soit glissant entre vos doigts...

Un grand émerveillement...Et bravo surtout au personnage de Caracole, le troubadour volage et volatile et à ses joutes verbales délicieuses...

Petites ondes noires dans l'horizon: le livre n'est pas toujours très accessible (certains passages sentent l'hermétiques Bonnefoyien...heureusement qu'ils se font rares!). il faut s'accrocher sur les vingts premières pages, et tenir le rythme déchainé de l'auteur. Pour le reste, appréciez.
Doomy
9
Écrit par

Créée

le 2 juil. 2011

Critique lue 547 fois

9 j'aime

Doomy

Écrit par

Critique lue 547 fois

9

D'autres avis sur La Horde du contrevent

La Horde du contrevent
Hypérion
8

Mythe de Sisyphe polyphonique

Enfin le contre s'achève. Sur une pirouette prévisible dès les premières pages, confirmée en cours de lecture, mais qu'importe. Le rugueux voyage du conte de La horde du Contrevent est une fin en soi...

le 21 sept. 2011

252 j'aime

31

La Horde du contrevent
Chaiev
8

Avis de tempête

Se lancer dans la lecture d'un livre soutenu par un tel bouche à oreille positif relève de la gageure, quand comme moi, on est taraudé par un étrange a-priori négatif découlant du fait que tout le...

le 8 déc. 2010

160 j'aime

23

La Horde du contrevent
Alyson_Jensen
9

Le 24ème hordier

# Ajen, lectrice Jusqu'au bout. Je n'ai guère de souvenirs de ma rencontre avec la 34ème horde. Tout était dévasté. Ou en passe de l'être. Oroshi m'expliqua par la suite que nous avions survécu au...

le 16 mai 2017

108 j'aime

13

Du même critique

Elephant
Doomy
1

m'voyezzz

Ouais alors tu vois, Elephant, c'est un grand film, c'est filmé pas comme d'habitude, on suit les personnages tout le temps, ça donne un smell de génie au montage. Et puis on fait en sorte que les...

le 14 nov. 2010

33 j'aime

4

Misery
Doomy
9

Ou l'angoisse du fan-atique

Misery n'est pas le genre de bouquin ordinaire. Ce n'est pas non plus un Stephen King comme les autres. C'est quelque chose de différent. Une angoisse latente qui se développe au fil du récit, pour...

le 26 sept. 2010

18 j'aime

1

Le Roi Arthur
Doomy
1

Fuqua You!

Ils ont la prétention d'annoncer dès le début que c'est "d'après des faits réels découverts". Dès lors, plusieurs constats s'imposent. D'abord, je ne savais pas que Merlin était un clodo des bois...

le 14 nov. 2010

12 j'aime

2