La Horde du contrevent par Bastenix

Ni allons pas pas 4 chemins : c'est un chef d'oeuvre. Un histoire magnifique, qui m'a fait chialer, rire, peur et me poser beaucoup de questions.

Ma critique sera sur la forme car le fond est si riche, si puissant, que je m'en voudrait de n'avoir spolié ne serait-ce qu'un millième de cette épopée.

L'écriture est magistrale, fouillée à l'extrême mais sans perdre de vue le rythme, le plaisir, le voyage. Tout le vocabulaire, élaboré par Alain Damasio pour construire son univers est ingénieux, poétique, et utilisé avec beaucoup d'à-propos.

Le récit est total : pas de regrets, pas de zone d'ombre, non la Horde du Contrevent ne laisse pas d'arrière gout amer, pas de points de suspensions...un point étonnant d'ailleurs, car c'est bien le premier livre que je lis ou rien ne peut être lu en diagonale : sauter une paire de lignes s'avère vite catastrophique.

J'ai aussi un peu coincé sur l'introduction et le final, très complexes, ou l'on avance ligne à ligne, concentré, le marque page à la main, pour ne pas rater une miette de la résolution. Mais pour le coup, comme le pack de la 34ème sous furvent, on en chie, on continue d'avancer, de "contrer" comme on peu, car pour rien au monde on a envie d'abandonner.

Un livre magnifique, indispensable, philosophique, exigeant, à mettre entre toutes les mains (mêmes les plus réticentes à la SF).