Voix ambigue qui au zephyr préfère les jattes de kiwis

Huis clos au grand air, "la Horde" est un livre monde cohérent, très foehn à lire, parcouru par des rafales de néologismes, de trouvailles de langue et de typo. Avec un petit côté la Communauté de l'anneau, débarrassée des petits nains et gentils elfes.

Embedded dans la Horde, contre furvents et marais, on apprend à reconnaître les petites voix des crocs, du pack, du fer, chaque personnage étant identifié par un signe de typo. Le vent qui balaye la Bande de contre s'écrit également, en virgules, en apostrophe, en exclamation, ce qui participe à en faire un personnage à part entière.

On se prend à attendre chaque nouvelle sortie de Caracole, troubadour inhumain, maître ès jeux de mot tout en coupé-décoller, auteur d'éblouissantes joutes verbales entre deux tours de passe-passe montagne.

Dans la trace ouverte par le tempétueux Golgoth, alpha et oméga du groupe, on suit le décompte des pages comme autant de pas qui mènent aux portes du paradis, cet Extrême-Amont forcément décevant et assassin.
Marius
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le 2 févr. 2011

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Marius

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