Final Fantasy X. Mon épisode préféré, MON jeu préféré. Les mots ne suffiraient sûrement pas à décrire l'amour que je porte à ce jeu, qui fut ma première expérience avec le genre RPG. Néanmoins, il ne faut surtout pas voir en cette admiration pour ce chef d'oeuvre une admiration principalement dû au fait que ce soit mon premier RPG, car c'est en achetant son remake sur PS3 que j'ai enfin apprécié l'oeuvre à sa juste valeur. M'enfin, du coup, j'étais impatient de découvrir le bouquin qui était censé lui rendre hommage. Il est enfin sorti, je l'ai enfin terminé, je peux enfin donner un avis.
Pour éviter tout malentendu (bien que la note situe déjà mon avis), j'annonce d'emblée : dans l'ensemble, c'est un bon livre, mais... il y a un mais. Un gros même.
Le problème, c'est que l'auteur n'approfondit pas son propos et les analyses à de nombreuses reprises, notamment la partie sur les personnages. On a presque l'impression de se retrouver sur une page wikipédia. Et puis, l'auteur suce tellement la bite de FF IX qu'on aurait presque l'impression que le livre se nomme : FF X vs. FF IX. C'es vrai quoi, à le lire, le IX a un meilleur scénario, de meilleures musiques, plus de finesse ; je grossis le trait mais c'est à peu près ça : des jugements de valeurs totalement subjectifs et surtout non argumentés. À chaque fois qu'il est question de comparer FFX, il n'est alors comparé qu'à une seule oeuvre : le IX. Un petit détail qui pourra irriter au cours de la lecture.
Moins souvent, Merechi sort des vérités générales d'on ne sait d'où, comme le fait que le Battle theme du jeu ait été décrié par la majorité des joueurs. Désolé mais, d'expérience et d'observation, la plupart des gens apprécient cette OST, mais bon.
L'analyse sur le scénario reste plutôt bonne, les anecdotes de création sont toujours aussi plaisantes à découvrir, mais la conclusion nous laisse totalement sur notre faim. La conclusion ne fait même pas office de synthèse, mais d'une page sur la linéarité du jeu, sujet déjà abordé précédemment dans le bouquin. J'avouerai que j'ai rarement vu une conclusion aussi minable que celle-ci. En tant que lecteur, et surtout fan de Final Fantasy X, je m'attendais à une conclusion rendant un bel hommage à l'oeuvre de Square. Ce ne fut pas le cas, très loin même ; et là est le principal problème du livre : on a l'intime conviction que l'hommage rendu au jeu n'est pas comme il aurait dû être, ou que ce dernier aurait mérité mieux. La faute à un auteur qui ne semble pas tant passionné que ça par le dixième épisode, à des comparaisons douteuses, et à des analyses trop superficielles.
Il ne faut pas se méprendre. Le livre est bon et plutôt agréable, c'est toujours un plaisir de se replonger dans l'univers de Spira et de ce qui entoure sa création. Mais voilà, on aurait aimé que l'hommage soit plus saisissant, voire plus sincère ?