La Lenteur
7.3
La Lenteur

livre de Milan Kundera (1995)

La lenteur est une petite farce construite autour d'une petite phrase, prononcée par l'épouse de l'auteur : " Tu m'as souvent dit vouloir écrire un jour un roman où aucun mot ne serait sérieux. Une Grande Bêtise Pour Ton Plaisir".
Au final, la lenteur semble disparaitre du roman. Elle revient furtivement pour prendre les traits d'un étrange tableau autour d'une piscine près de laquelle se retrouvent tous les protagonistes, sans vraiment se rencontrer les uns les autres.
Reste en toile de fond l'éternelle obsession Kunderienne de la mémoire partagée, au travers de la rencontre entre le chevalier et Vincent. Kundera ne nous laisse l'opportunité de prendre de la sympathie pour aucun de ses personnages : ils sont tour à tour grandioses et minables, trop imparfaits. Nous produisons à loisir notre "kitsch" sur chacun d'entre eux.
Loin d'être le roman le plus abouti de son auteur, "La lenteur" est un ouvrage simple qui ramène à son sens premier l'Epicurisme, trop souvent confondu avec l'hédonisme.
Latrouille
6
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le 27 févr. 2012

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