La Lettre écarlate par BibliOrnitho
Nous sommes au XVIIe siècle sur la côte Est des Etats-Unis qui ne sont encore qu'une colonie britannique. En partie du moins, car à cette époque, les français sont encore bien implantés et le drapeau tricolore flotte sur de nombreux territoires du nouveau monde.
La ville de Salem se situe à quelques encablures au Nord de Boston. C'est la patrie de Hawthorne et le théâtre dramatique d'une affaire de sorcellerie (et/ou de règlements de compte) qui s'achèvera en 1692 par le célèbre procès des sorcières de Salem. De nombreuses prétendues sorcières (25, je crois) seront pendues haut et court. L'action de ce livre est antérieure à ce fait historique. Antérieur de quelques décennies : l'action se déroulant aux environs de 1650.
Le livre s'ouvre sur une femme, Hester Prynne, condamnée pour adultère. Nous ne savons rien de cet adultère qui est consommé et a donné naissance à une petite fille âgée de 3 mois. Le procès a eu lieu et Hester sort de prison pour monter au pilori. Là, elle reçoit la lettre écarlate qu'elle devra porter cousue sur sa poitrine sa vie durant. Témoignage de sa faute, témoignage de sa honte. L'homme n'est pas identifié et malgré les exhortations du pasteur, elle se tait. Par fierté, par dédain ou pour protéger son compagnon... Et nous suivons Hester et son enfant qui tentent de vivre (survivre) parmi leurs concitoyens.
Sentiment mitigé. Je me suis assez souvent ennuyé. Hawthorne est très narratif, trop sans doute à mon goût et se contente d'observer en nous décrivant les scènes se déroulant sous ses yeux. Peu d'action, peu de dialogue qui auraient dynamisé un ensemble au rythme un peu lent. Certes, cette lenteur rend sans doute compte de la douleur éprouvée par Hester qui ne maitrise plus sa vie et qui s'est résignée à subir son sort. Sans se défendre, sans se plaindre et sans accuser le père de lâcheté ou la société d'intolérance, d'injustice voir de cruauté. Société prompte à fustiger l'une de ses semblables pour mieux ignorer le ver qui grignote la pomme de plus belle.