Un homme très inquiet signale la brusque disparition de la femme. Elle est agent immobilier et devait visiter une dernière maison à entrer au catalogue avant de penser au week-end. Mais elle n’est pas rentrée au domicile.


Wallander juge cette disparition préoccupante. Son expérience lui susurre à l’oreille que madame n’est pas seulement partie en oubliant de prévenir ses proches. Les grands moyens sont rapidement mobilisés pour la retrouver.


Mais ces moyens ne donnent aucun résultat. Louise reste introuvable. Wallander, au cours de cette enquête, va suivre une véritable descente aux enfers. Sur fond d’attentat et de la politique raciste de l’Apartheid qui s’invitent dans l’équation, les autorités de la petite ville d’Ystad se trouvent débordées de toute part.


Wallander apparaît plus fragile que jamais. Il donne de sa personne, agit de façon curieuse, parfois incohérente. Mais l’homme est sûr de lui et Mankell cautionne ses errements pour le moins dangereux et peu crédibles. L’auteur multiplie les rebondissements, ajoute sans cesse des ingrédients à la sauce déjà fort chargée, invente des contretemps permanents afin de soutenir artificiellement un suspense haletant sur près de 500 pages.


Mankell, vous en faites trop ! Oui, ce livre part d’un bon sentiment et se lève en faveur de la cause noire en Afrique du Sud à une époque où Mandela n’était pas encore président et où rien n’était encore joué. Mais l’intrigue est trop alambiquée, trop riche en événements pour être efficace. Le lecteur que je suis a suivi la première moitié du livre avec grand intérêt. Mais je me suis lassé. A chaque nouveau revirement, je me disais « Quoi ? Encore… » et repartais pour cent nouvelles pages de course poursuite.


J’achève donc ce livre épuisé et en me demandant si je m’aventurerais ou non dans une quatrième aventure du commissaire suédois. Le second opus m’avait séduit, mais ce troisième (dans l’ordre chronologique d’écriture) a nuancé mon enthousiasme et me rappelle que ne n’ai plus lu les aventures du commissaire Erlendur depuis déjà plusieurs mois.

BibliOrnitho
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le 3 juin 2015

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